:: Psychomachie de l'indécis [Pv Hiroko-Jugulus] ::

[Prélude au combat]

:: Tribunes de l'Arène Omega :: {16h28}

"Before tomorrow, I feel the sorrow, and in the mirror, I watch the terror..."
Musique particulièrement adaptée à sa situation, "Before the Duel" de Dark Moor accompagnait Jugulus dans ses pensées. Un éclat de glace brisée gisait au sol; se penchant en avant, il regarda son image réfléchie par la glace. D'un coup de pied, il envoya le débris valser à quelques mètres de lui. Puis, nerveusement, il sortit son baladeur qui déversait le flot musical dans ses tympans endoloris par l'écoute intensive de musiques barbares; à songer que le lendemain, il aurait à mener la plus difficile de ses batailles, il n'en pouvait plus d'attendre. Arrachant les écouteurs d'une main, saisissant le baladeur de l'autre, il jeta celui-ci au loin, dans le sable de l'arène. En retombant, il produit un bruit sec et bref, comme s'il eût heurté quelque rocaille; c'était probablement ce qui était arrivé. Défoulé, mais sans musique toutefois, Jugulus prit le chemin du retour.

Descendant les marches menant à la sortie, il ressassa les dernières informations. Son adversaire de finale serait une fille âgée d'à peine un an de moins que lui; en outre elle maîtrisait la glace, ainsi que des armes impeccablement maniées. Toutes sortes de talents lui avaient permis de se hisser jusqu'à la finale de ce tournoi. Lui, pauvre Jugulus, avait été désigné par Némésis, le second vainqueur des demi-finales, pour être son successeur. Lassé des combats, Némésis s'était ensuite retiré. Son départ remontait déjà à deux jours, et avait surpris bon nombre des participants, organisateurs et autres spectateurs. Les combattants de finale s'étaient alors vus attribuer trois jours de repos avant qu'ils n'entament leur combat décisif. Demain, à 18 heures, heure du Japon, celui-ci débuterait.

Muscles relâchés, s'efforçant de se détendre, Jugulus sortit de la massive architecture. Il avait mal dans le dos, mal aux bras; ça partait mal. Il aurait bien eu besoin d'un massage, par ces grands masseurs du Sud de Tokyo, mais il n'avait pas assez de temps pour rendre visite à ces grands gaillards qui avaient su autrefois le remettre d'aplomb. Il n'avait pas cessé de s'exercer dans l'arène à y utiliser ses pouvoirs de plante depuis ces deux jours, car bien qu'excellant dans les combats à l'arme, la magie n'était pas son point fort, et cela risquait de lui jouer des tours dans une confrontation avec une magicienne maniant au moins aussi bien que lui les armes.

:: Cabane suspecte des environs :: {03h22}

Jugulus, fourbu, arrêta sa série de pompes. Il n'était plus habitué du tout aux efforts physiques, lui qui n'avait plus pratiqué la moindre activité fatigante depuis toute la période qui le séparait de ses parricide et marricide. En deux ans, il avait perdu beaucoup de force. Sans plus d'énergie en lui, il se laissa tomber sur le sol boisé de la cabane. Il l'avait matérialisée deux jours précédemment, un peu maladroitement. Elle penchait légèrement, les murs étaient peu stables, et le confort n'était pas au top. Sa magie, aussi bien employée domestiquement que pour un duel, laissait trop à désirer..

Décorée de tissus noirs à moitié déchirés pendant un peu partout sur elle, la cabane improvisée était vraiment facilement repérable. De plus, des racines proéminentes surgissaient au-dehors, tout autour de celle-ci. Sans argent pour payer une chambre d'hôtel pour les trois jours, il s'était résolu à vivre là-dedans.

A présent, il réfléchissait, la tension cardiaque accélérée, les muscles et le
cerveau fatigués. Toute la bonne volonté qu'il eut ne lui suffit pas à élaborer le moindre plan véritablement valable contre son adversaire. Le combat n'avait pas encore commencé, et alors qu'il y pensait, il était déjà à terre et sans forces, comme un vaincu. Bah! Une bonne nuit le remettrait d'aplomb. Bientôt, il sombra dans le sommeil.

Tandis qu'il dormait, des petites plantes lui retirèrent sa chemise blanche
qu'il avait portée durant tout l'entraînement et trempée de sueur, et, par une suite de "passes" entre plantes, elles allèrent la pendre à une branche qui sortit toute seule de la cabane. Là, le vent et la fraîcheur de la nuit secouèrent le vêtement. Puis, comme animées par une liberté propre, de petites lianes s'entrelacèrent, et déposèrent dans un geste presque maternel, un tissu noir décoratif sur le corps endormi de leur maître. Il souriait dans ses songes.

[-> Nuit passée] :: Même cabane :: [Heure actualisée] {11h36}

Levé depuis une petite demi-heure, Jugu achevait de revenir à son habitat de fortune, les cheveux encore mouillés après son passage dans le lac qui bordait la forêt de l'Académie. Le soleil achevait de le sécher, et un petit vent faisait résonner le tintement d'une petite cloche suspendue au-dessus de l'entrée de sa cabane. Du bout des doigts, il bloqua la cloche et stoppa le son. Puis, poussant la petite porte du genou, il rentra.

"Quel bazar... C'est tout moi ça, même en n'ayant presque rien, je trouve le moyen de m'éparpiller..." Claquant des doigts dans un signe autoritaire, il fit venir jusqu'à ses mains son sac et ses affaires diverses, disséminées dans la pièce unique. Farfouillant partout, il cherchait son baladeur, histoire de se relaxer un peu; au bout de quelques minutes seulement, il réalisa qu'il l'avait jeté la veille dans l'arène. Soupirant, il prit un ruban rouge et noua ses cheveux en une légère queue de cheval, laissant deux petites mèches se balader sur son front. Puis, il enfila une nouvelle chemise blanche, et dans un éclair blanc fulgurant, fit apparaître un sabre d'un bois d'une blancheur éclatante dans sa main gauche. Peut-être que colorer ses cheveux en blanc lui irait bien.. mais ça n'était pas à l'ordre du jour. Penser à la connaissance de Nemesis, l'Yros étrange dont il parlait, lui avait fait songer à l'esthétisme du blanc sur le noir. Mais comme il venait justement de le penser, ce n'était pas le moment de songer à ça.

Ses yeux rouges brillèrent un instant, et quatre lianes surgirent de son dos, perçant comme une feuille la chemise impeccable; il appliqua le sabre blanc sur son dos, et les lianes se refermèrent délicatement sur lui. Accrochant, les mains dans le dos, un ruban vert à sa nouvelle arme, il lui ajouta un peu de beauté. Ses yeux cessèrent de briller, et il enfila à ses mains deux gants de cuir, coupés au niveau de la première phalange comme de petites mitaines. Avisant un crayon noir au sol ainsi qu'un miroir dans son sac, il se peignit légèrement les yeux, avant de laisser s'écraser le miroir au sol. 7 ans de malheur. "Un sacré présage pour une journée comme celle-ci", pensa t-il en laçant ses nouvelles rangers noires (o_O) par-dessus son jean déchiré aux genoux. Après quoi, il tourna les talons, et sortit de sa cabane, tenant à la main son sac contenant encore une bouteille d'eau, deux CD inutiles sans son baladeur, et quelques rubans décoratifs.


† :: Arène Omega :: † {17h53}
Jugulus, ignorant les cris de la foule venue assister à la finale, se pressait d'entrer dans l'arène. D'un rapide coup d'oeil, il s'aperçut que les débris de son baladeur gisaient encore dans le sable. Il avait évalué la zone, et les possibilités magiques utilisables. Deux torches d'un grand feu brûlaient au Nord et au Sud de l'arène, un léger cercle d'eau entourait la zone, deux arbres poussaient au Nord-est et au Sud-ouest; quant au vent, il soufflait de temps à autre. Chaque élément semblait pouvoir être employé. Le sable pour la Terre, l'eau pour la Glace, la Foudre et l'Eau, bien sûr, les torches pour le Feu et les arbres pour les Plantes. Excellent.

Hiroko, son adversaire, n'était pas encore arrivée. Il allait bientôt être l'heure. Passant son regard dans les tribunes, il évalua le nombre de spectateurs à environ 700 individus, soit la totalité des élèves, ajoutée à la totalité des professeurs et différents accompagnateurs (Infirmiers, Bibliothécaires, Surveillants). Il jeta son sac dans l'arène, et les deux colosses en uniforme qui l'avaient accompagné jusqu'au centre de l'arène le laissèrent là, retournant à leurs postes respectifs. Mettant un genou à terre quelques secondes, il but une rasade d'eau avant de replonger la bouteille dans son sac, histoire de s'hydrater. Il en aurait bien besoin. Puis, les hurlements de la foule devinrent moins retenus, et Jugulus comprit vite : Hiroko arrivait.

Se relevant rapidement, s'écartant de son sac, il se mit à fixer le couloir à l'autre extrémité de l'arène d'où son adversaire semblait arriver. Il mit sa main gantée sur le manche de son sabre blanc, glissant un doigt sous le ruban vert qui en entourait le manche, et le dégaina brusquement. Le pointant tout d'abord en direction de l'autre côté de l'arène, il tourna sa main et plaça la lame en protection devant lui, lame vers le sol et poignet relevé vers le ciel, légèrement incliné. L'éclat de ses yeux revint, et les lianes rentrèrent dans son corps depuis son dos, laissant sa chemise percée 4 fois dans le dos. Puis, les yeux normaux, le coeur battant la chamade, il attendait l'arrivée de la grande Hiroko, la petite génie des Glaces. Le vent du Nord soufflait, et laissait voir, entre les deux mèches sur son front, la combativité que reflétait son regard. " Viens... "

Un corps étendu de tout son long, l'esprit vagabondant loin, très loin de son enveloppe charnelle. Gangue de chair et dos qui la retenait en ce bas monde et qui ne pouvait l'accompagner dans le royaume des rêves et ses yeux fermés sur ce qui lui semblait être la salle d'entraînement...
Sur les trois jours donnés, les trois c'était déjà presque écoulés. Elle profitait là de ça dernière nuit avant l'heure dîtes le lendemain soir. Elle avait passé plus de temps dans cette pièce que dans ça propre chambre. Parfois elle si endormais pour ne se réveiller qu'à l'aube comme maintenant.
Elle préférait passé ses jours à somnoler et à se nourrir et ses nuits à s'exercer. Ses heures passé à tenter de se surpasser, à élaborer des enchaînements qui mélangeait arme et éléments, stratégies réalisables et recherche des éventuels point faible de son adversaire.

Elle savait de lui son nom, son apparence physique et son élément: Anathema Saae Jugulus, manipulateur du végétal et de poison.
Elle l'avait vu de loin l'autre jour en train de s'entraîner dans l'arène un soir ou elle même voulait découvrir l'endroit ou aurait lieu l'événement.
Visiblement, il avait fait de l'arène inoccupée son propre terrain d'exercices. Elle se tenait en haut des gradins nord ce jour là. Et n'avait pas tenus à rester très longtemps, elle aurait peu apprécié de le croisé avant la finale.
Pendant 10 courte minutes elle le vit donc à l'oeuvre. Ils se révéla être un fin bretteur, et un magicien plutôt doué, bien que sa science des armes fut supérieure à son don pour les plantes.
D'ailleurs, Hiroko fut assez intrigué par ce personnage. Il utilisait des plantes serte mais, une plante à laquelle elle n'avait presque jamais prêté attention. Ce végétaux sauvage qu'elle avait pourtant déjà vu à de nombreuse reprise le long de court d'eau notamment. Son nom...

* Zut pas moyen de m'en souvenir ! >__< je vois ce que c'est mais son nom ne me reviens pas en mémoire...raaaaah on dis pourtant qu'elle aurait tué Socrate...Rah moi qu'aime pas trop l'Histoire, là j'en aurais bien besoin.*Elle ne s'était pas attardée plus longtemps, et avait pris la sage décision de lire l'histoire de ce philosophe grec sans plus tarder...

Un passage discret entre les rayons poussiéreux de la caverne d' "Ali Baba" Littéraire et une main chanceuse lui permis de trouver son bonheur: la reconstitution de la scène de la mort par Platon dans Phédon d'après le récit de plusieurs disciple...
Elle appris beaucoup plus qu'elle ne l'espérait ! Hiro-chan dévora le livre sur place, qui donnait aussi quelques explication sur cette fameuse plante dont elle avait enfin le nom !

" La Grande Ciguë..."



Le front appuyé contre le verre froid du miroir, l'adolescente respirait profondément et le plus calmement possible pour tenté tant bien que mal de calmer les battements de son coeur affolé par le trac. Elle ne savait pas vraiment d'ailleurs pourquoi elle ressentait autant de frayeur à l'idée de se battre là. Peut-être était-ce la présence de toute l'école dans les gradins ? ou la peut de perdre ? Mais perdre quoi ? La vie ? Non puisque ce n'était pas un combat à mort. Il n'y avait d'ailleurs rien à gagner sinon un peu de popularité.
En fait ce n'était sans doute rien d'autre que de l'excitation.
Hiroko décolla son visage de la surface qui lui renvoya son pâle reflet et ce décida à enfilé son sharack de combat.

Entièrement constitué de cuir noir épais doublé et renforcé de plaques ou d’un treillis de métal, il formait tout d'abord un pantalon peu serré au niveau des articulations (qui lui permettait plus d'aisance dans ses déplacements) renforcé sur les extérieurs de ses jambes pour éviter une fracture trop violente, puis un bustier renforcé par deux lattes de métal au niveau du diaphragme volontairement laissées visibles par soucis d'esthétisme. Enfin sa tenue se finissait par une veste courte solidement fermée au niveau de cou et qui couvrait la totalité de ses bras et une partie de son dos.
Puis elle rajoutait une large paire de lunettes qui lui évitait le coup de la " poussière dans l'oeil ".
Une fois enfilé, cet accoutrement la laissait libre de nombreux mouvements et ne l'entravait pas de par son poids qui restait raisonnable. Elle termina de nouer ses solides bottes, crantées sur le devant de la semelle épaisse.

Plus que 6 minutes avant le début du combat. Elle avait finit se s'habiller et enfilait ses lunettes sur sa tête quand deux armoires à glace vinrent la chercher pour la conduire jusque qu'à son adversaire. Attachant les sangles de cuir de l'étuis à Senbons à sa cuisse gauche et la cordelette de son katana à taille, elle prit tout de même sa dague creuse qu'elle dissimula dans sa chaussure droite.

* pfff...on dirais presque qu'ils viennent pour un prisonnier qu'on va exécuter vu leur têtes... -___-' *

Hiroko les suivis docilement et après avoir gravis une volée d'escalier métallique elle se retrouva au coeur des hurlements enthousiastes des quelques 700 élèves.
Elle ferma les yeux et tenta de se calmer encore une fois, mais la poussée d'adrénaline qui la submergeait rendait les chose difficile.
Ne rien laisser paraître...Ce fut son mot d'ordre lorsque qu'elle s'avança enfin sur le sable de l'arène d'un pas plus ou moins assuré.
Mais une fois à distance respectable de Jugulus déjà présent, elle leva les yeux vers les gradins qu'elle parcourra entièrement presque avec un regard de défis. Une volonté farouche de vaincre l'habitait et lui redonnait le courage et l'assurance qui lui avait un peu manquer jusque là.
Son regard termina sa course sur Jugulus. Plus grand, et plus âgé qu'elle, il était déjà en position de combat prêt à la recevoir. Ses yeux rouges luisait sur son visage aussi pâle que le siens et encadrer par de long cheveux noir. Hiroko plongea son regard bleu vif et froid dans les siens animé par le feu du combat plus proche que jamais.

Un silence de plomb avait pris d'assaut l'Arène et de nombreux élèves retenaient leur souffle.
Toute la volonté de se battre resurgit en elle tout ce qu'elle avait fait ses dernier jour ne lui serait pas inutile face à la garde de l'homme.
Sa capacité d'analyse se remis en marche. Le sol était entièrement recouvert de sable. Pas bon pour elle ça. La silice pouvait se réchauffer et faire fondre la neige avec facilité. Mais son avantage là, était que le combat se déroulait en fin d'après midi et que le soleil ne jouerai pas son rôle et ne réchaufferai rien du tout...
Mais elle repéra vite l'eau qui l'entourais et la disposition des arbres et des torches.

Elle attendait que les arbitres sonnent la lourde cloche s'immobilisant le début du combat. Ensuite elle se laisserai à l'assaut de l'empoisonneur...

* Rapidité, efficacité, juste dosage de ma magie, évité ses attaques, parer, rester vigilante, avoir les yeux partout, éviter de me fatiguer pour rien, il faut que ma lame fasse mouche le plus souvent possible.*

Sa main gauche sur le fourreau de son katana, sa main droite vint sortir la lame à la lueur du jour. Le tenant à deux main elle le plaça au dessus de sa tête la lame volontairement penchée légèrement en arrière elle venait de former la garde du faucon, mouvement de parade et d'attaque italienne...
Le froid qu'elle faisait à présent régner en elle commença à lui bleuir les lèvres et à blanchir ses cheveux...

* c'est quand vous voulez les gars...*

Il suffisait d'un regard pour voir la différence de niveau entre eux; la tenue négligée de Jugulus n'offrait aucune protection contrairement à l'équipement d'Hiroko. Le coup des lunettes de protection avait achevé de démoraliser Jugu. Il n'avait vraiment pensé à rien... C'était à la limite, s'il n'avait pas l'air d'un touriste égaré dans le sable de l'arène. Cela dit peu de touristes se promenaient avec un sabre en bois; et le sien lui semblait tout à coup si fragile, face à cette glaçante personne...

Il s'était attendu à ce que, peut-être, ils s'adressent quelques mots avant de débuter le combat. Son silence laissait présager à quel point elle pensait en finir vite, comme si il ne s'agissait que d'une petite formalité. D'un autre côté, il n'avait pas l'air de grand-chose avec son jean et sa chemise déchirés. Cependant, il adressa un signe de la main droite à son adversaire et inclina sa tête quelques secondes en signe de respect. Mais elle, elle avait déjà commencé. Le pouvoir de la Glace l'entourait; stimulé par ce déploiement d'énergie magique, il resserra ses mains sur le manche de sa sorte de bokken, et un Japonais bedoneux tira deux coups sur la corde de la grande Cloche, laquelle se mit à carillonner.

Jugulus, aussitôt, éxécuta un petit saut en arrière, et replia son sabre dans son dos, lame vers le ciel, main vers le sol, afin de pouvoir parer en catastrophe en cas d'attaque surprise. Il se mit aussitôt à évaluer les offensives possibles. Les arbres étaient trop loin pour qu'il les utilise; il ne pouvait créer des plantes dans le sable, il le savait déjà. En outre, les règles interdisant formellement de tuer son adversaire, et n'ayant par ailleurs aucune envie d'avoir à tuer celle-ci, il n'avait pas pris le moindre poison, ce qui réduisait encore ses capacités.

Des nuages arrivaient par l'Est. Si la chance ne se mettait pas vite de son côté, ils allaient essuyer un orage et la glace ne se retrouverait qu'à augmenter son champ d'activité sur un sol mouillé, surtout si la cible (en l'occurence, Jugu) était trempée elle aussi. " je vais finir par croire à ces satanés 7 ans de malheur... " [...]

"ça craint.. Jugulus, mon vieux, va falloir assurer. Montre ce que t'as dans le ventre! " Murmurant pour lui-même ses petites paroles, il se décida à passer à l'attaque, comme Hiroko semblait l'attendre. Il n'avait plus le temps de se poser des questions. Mais ces maudites lunettes l'aveuglaient, le soleil encore présent les faisait briller bien trop à son goût, l'obligeant à garder clos son oeil gauche. "c'est quoi ce plan..."

Autrefois elle employait une rapière, et il avait cru qu'aujourd'hui encore elle le défierait avec. Seulement, elle avait choisi un katana, ne se limitant plus aux coups d'estoc mais aussi aux coups employant la lame en elle-même. Il songea que son bokken improvisé devait être assez puissant, conjugué à sa force physique passablement correcte, pour briser un os. Restait à élaborer une technique. Mais le public s'impatientait, et ne voulant pas non plus perdre davantage de temps, il se lança.

Un nuage masquant quelques secondes l'intensité lumineuse du soleil réfléchie par les lunettes protectrices d'Hiroko, Jugulus fonça sur elle, puis, s'arrêtant à un mètre d'elle, s'élança dans un léger saut, replaçant le plus vite qu'il put sa lame de bois devant lui, reprenant son arme à deux mains. *courage, ton bokken est assez résistant, il ne se laissera pas trancher comme ça, tu n'as qu'à veiller à ce qu'il ne soit pas gelé afin de ne pas être brisé..* La lame blanche de bois s'écrasa sur la lame du katana d'Hiroko; il espérait la déstabiliser.

Pendant une seconde, il resta ainsi figé dans les airs, le coup violent porté sur l'arme; il fallait toucher l'arme, s'il frappait d'abord la personne, il s'exposait à de graves blessures, ne portant pas la moindre protection. Il ressentait déjà le gel près de lui, ses mains étaient si froides... Il plongea ses yeux rouges dans ceux, intensément bleus, d'Hiroko. "Sommes-nous si différents..?" dit-il, et il ferma les yeux.

[nom d'Dieu! remets ton avatar de combat >< ! sinon euh.. jte tape!]

Après le coup violent porté à son estomac, il y porta ses mains, et reprenant rapidement son souffle, Jugulus se remit droit, debout dans le sable. Et tandis qu'il fixait les senbons qu'elle lui envoyait, il eut tout juste le temps d'entendre Hiroko se moquer; puis, il laissa les aiguilles lui transpercer le bras gauche.
"arhh.. c'est que ça perce, ces petits machins.." et en effet, les senbons étaient passés au travers de sa chair, et un mince filet de sang commençait à couler sur eux et dérivait le long du bras. Les aiguilles étaient visibles d'un côté et de l'autre, l'ayant transpercé de part en part, elles brillaient à l'avant et à l'arrière des blessures fines qu'elles avaient causé. Délicatement, et sans se préoccuper de répliquer, Jugulus en saisit une entre deux doigts, et la tira en dehors de son corps. Puis, il fit de même pour les deux restantes, et il jeta les aiguilles longues et ensanglantées sur le sable chaud de l'arène.
Un bras de moins aurait été l'équivalent de défaite pour beaucoup de personnes dans un duel, mais apparemment, le jeune homme ne semblait pas se soucier tellement de ce que trois aiguilles aient perforé son bras et qu'il perde une certaine quantité de sang pendant qu'il s'affairait à récupérer son bokken, qu'il avait laissé tomber après le coup reçu à l'abdomen. Son sabre blanc à nouveau dans sa main droite, il souriait. Les gouttes de sang pourpre commençaient à former une sorte de tache rouge sur le sable doré; il passa doucement la pointe de la lame de son arme dans le liquide chaud, et la lame se colora aussitôt sur toute la partie aiguisée d'un rouge irisé, en beau contraste avec le blanc gouvernant l'arme entière. L'arme se mit à trembler étrangement dans sa main, comme si elle avait à présent un coeur qui battait en elle; on eût dit que le sang qui l'avait infiltrée lui avait donné vie, et vraisemblablement la vie qui était apparue en elle n'était absolument pas stable. Les tremblements s'accentuèrent, et de la fumée blanche comme le bokken commença à s'échapper de celui-ci.

Il ressentait chaque pulsation, chaque battement émis par son arme. Calquant sa respiration sur les expirations de fumée blanche d'elle, il se mit en symbiose avec son arme; de fines particules et de petits corps cellulaires de plantes s'intégrèrent entre sa main droite et la poignée de son sabre. Ainsi collées, il ne la lâcherait pas de sitôt.
Ensuite, il sembla enfin se préoccuper de son bras; le flot sanguinolent ne s'était pas arrêté, et continuait à s'écouler, et au bout de son bras, continuaient à perler de nouvelles gouttes de sang. Puis, approchant avec difficulté ses blessures de son visage, il entreprit de passer un coup de langue sur chacune d'elles. Et à chaque fois, un petit éclat argenté était passé de sa langue à sa chair blessée.
A présent, trois petits points scintillaient sur sa peau, et le sang s'était arrêté de couler. Enfin, les petits points disparurent, et les marques de son bras semblaient s'être évaporées avec elles; le silence s'était fait dans l'arène, les spectateurs dans leur quasi-ensemble trop occupés à retenir leur souffle en observant les deux combattants pour les encourager.
Un petit cri étonné monta de la première lignée des spectateurs, lesquels voyaient nettement mieux les bélligérants, forcément, que les autres personnes présentes dans le stade, qui pourtant ne perdaient pas une miette de l'action.. ou plutôt de l'inaction des deux personnages, occupés l'une à préparer son offensive/ et l'autre, tout à sa contre-attaque. Mais le silence avait suffisamment duré, et c'est ce moment que choisit justement la première rangée pour s'étonner d'une déformation de la peau du jeune finaliste, à quelques dizaines de mètres d'eux. Effarés pour les plus jeunes, étonnés pour les adultes, captivés dans l'ensemble, tous ceux qui étaient dans l'aile gauche de l'arène et qui étaient suffisamment proches voyaient de légères transformations au niveau de l'épaule et du bras du garçon. Bientôt, de nouvelles exclamations se firent entendre, et la chair du garçon, continuant de remuer, se déchira bientôt seule, et laissa place à trois petits serpents; ceux-ci, blancs comme la nacre, restaient accrochés, la tête uniquement sortie, l'un à l'épaule et les deux autres au bras gauche de Jugulus. L'un d'eux ouvrit sa mâchoire, laissant deviner ses crochets et sifflant de sa petite langue fourchue, bientôt suivi des deux autres qui se mirent aussi tout à leur concert; ensemble, les trois serpent semblaient presque fredonner, un air plutôt désagréable, sur fond de sifflements incompréhensibles et de sons de claquements de crocs. Aussi étonné [apeuré?] que les spectateurs, le jeune garçon regardait fixement les trois petites créatures apparues sur son bras. Apparemment, elles étaient faites de bois, un bois semblable à celui de son bokken.
"Oups.. j'avais pas prévu ça, je ne voulais que me soigner.. " Ne lui prêtant aucune attention, les serpents continuèrent leur manège. Décontenancé, Jugulus n'entendait cependant pas se laisser distraire de son combat pour seulement.. trois serpents qui n'avaient rien à faire sur son bras. Sa magie de guérison n'avait pas dû opérer exactement comme il l'espérait, se dit-il.
"et en plus, soupira t-il, ils n'ont pas l'air de pouvoir m'être de la moindre utilité dans ce combat... j'te jure, c'est bien ma veine.. je ferais mieux de limites mes usages de la magie.."
Déterminé à les ignorer, il tenta de faire abstraction de leur son persistant qui résonnait dans son crâne, et, repliant simplement son bras gauche dans son dos, il replaça son arme à l'horizontale face à lui, la lame teintée de rouge en direction de Hiroko. Entre l'apparition -déstabilisante autant qu'innatendue- des serpents, leur boucan incessant et la fumée de son sabre et les étranges sons qui s'en échappaient, suivis de pulsations et de tremblements, c'était à se demander qui d'Hiroko et lui était le plus surpris.
"trop imprévisible.. "
" Bon, ben si ça a marché une fois.. je ne vais pas me casser la tête inutilement. " et joignant l'action à la parole, il entreprit de courir vers la jeune fille. Arrivé à environ un mètre d'elle, il recommença l'opération, sauta dans les airs et s'apprêta à lui porter un nouveau coup. Seulement, il avait perdu l'usage -rendu impossible par la présence des serpents impossibles à faire disparaître- de son second bras, aussi, d'un seul bras, s'apprêta t-il à porter son attaque. Alors seulement, il s'aperçut des senbons contenus dans les mains de son adversaire.
"comme je le disais, c'est bien ma veine..."
S'efforçant de sourire faiblement dans sa situation, il abattit sa lame une nouvelle fois, visant la cordelette attachée au poignet d'Hiroko. Plus par impulsion qu'autre chose, étant incapable de deviner les projets d'attaque de son adversaire.
*aujourd'hui, c'est petit déjeuner et déjeuner de senbons.. pourvu que les nouveaux aient meilleur goût..*

[arrghhh! j'ai mis trois mille ans à répondre o_o; mais comme pas cours de l'aprèm, fallait bien que je m'occupe! donc vwala XD Désolé, le rp de combat c'est pas vraiment ma spécialité, donc si tu trouves que c'est moins bien écrit que d'habitude.. bah c'est normal. Voilà =) (t'as le droit à me répondre dans plusieurs mois, je l'ai bien fait moi)]