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 :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus ::

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MessageSujet: :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus ::   :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus :: Icon_minitimeDim 3 Juin - 19:41

:: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus ::

Nom
Anathema

Prénom
Jugulus

Age
18 ans

Rang
Elève

Elément: Plantes [Spécialisation dans la Cigüe et l'emploi de venin d'Aspic]

Arme: Un cadavre d'enfant empaillé (cf Histoire).

•••

♪ :: Description physique :: ♪

Une peau pâlotte, un teint presque maladif, des sourcils et des cils d'un noir intense ainsi que des cheveux également noirs, laissent ressortir deux yeux d'un rouge ensorcelant, dans le visage équilibré de Jugulus. Tête supportée par un cou regorgeant de colliers, de rubans noirs et parfois agrémenté d'une croix ou deux, inversées ou non. Cheveux longs épars tombant de part et d'autre de ce visage continuellement porteur d'un sourire énigmatique en forment un délicieux élixir de maléfices. Ils cachent des oreilles semi-pointues, souvent décorées de boucles d'oreilles d'un métal grossier, blessant sa peau et laissant quelques marques désagréables. Parfois on verra apparaître des croix de toutes sortes pendant à ses oreilles.

Bras, épaules et torse de Jugulus portent des cicatrices plus ou moins profondes et marquées; un tatouage de Yin et Yang sur son épaule gauche en particulier a été lardé de coups, et est désormais parsemé de marques blanches. Son poignet droit est porteur de rubans du même style que ceux de son cou, mais plus courts et noués joliment; ils dissimulent aux yeux tristes de l'homme une énième cicatrice dont la douleur l'accable chaque jour. Ses veines d'un vert translucide effectuent les flux et reflux d'un sang chaud et doucereusement sucré, comme le sont ses fines lèvres tout aussi rouges que ce liquide vital. Ces veines ressortent beaucoup sur ses bras, et plus encore une particulièrement dans son cou; une autre ressurgit de temps à autre entre deux mèches sur son front lorsque Jugulus est contrarié. Son corps est naturellement famélique.

Ongles bien coupés, souvent couverts d'un peu de vernis noir, finissent ses doigts osseux, recouverts d'une fine pellicule de peau aisément déchirable. L'homme porte souvent de simples habits noirs courts: un simple t-shirt à manches courtes quasi inexistantes laisse pendre ses bras, qui sont par ailleurs plus longs que la normale. Le plus souvent, il se contentera d'un simple jean ou bien d'un quelconque pantalon noir qu'il égaiera à sa façon de divers rubans ou ceintures noires, ou avec quelque chaînette.

Parfois enfin, l'un de ses yeux sera noirci par maquillage, dans le meilleur des cas, ou bien il y portera une croix inversée dessinée. Sa lèvre inférieure aussi pourra porter du noir à lèvres, ce qui accoutumera à un sourire plus étrange, approfondi. Une légère entaille au centre de sa lèvre inférieure se remarquera également.

♫ :: Description mentale :: ♫

Du haut de ses dix-huit ans, Jugulus est un jeune homme qui se pose énormément de questions sur les droits de vie et de mort à accorder aux vivants. Dans le fond dans ses iris flamboyants sommeillent mille interrogations sur le Temps, le sens de la cruauté ainsi qu'une certaine brillante malveillance. Sans être d'une intelligence surpassant forcément les autres, son ingéniosité et son machiavélisme ont souvent été mises à l'épreuve, ainsi que son tempérament égoïste qui le pousse à n'agir que dans son propre intérêt.

Son estime de lui-même n'est plus à revoir, il ne se considère plus. Il a vécu, s'est vu grandir, a atteint l'âge, l'intellect, les capacités et les forces adultes, de telle sorte qu'il a fini par oublier ce par quoi il est passé, pour se concentrer sur son présent. " Carpe Diem", ce dicton lui convient à merveille. Il ne croît plus, et l'interruption de sa croissance rime avec l'arrêt de tout intérêt contraire au sien. Il ne se voit plus, ne s'estime plus, n'a plus aucune pensée pour lui-même, ne pense qu'à employer les autres sans jamais faire quoi que ce soit lui-même.

Il est par conséquent d'une nature continuellement fatiguée, d'ailleurs il est atteint de cachexie, état qui affaiblit et amaigrit terriblement son corps peu entraîné à l'effort physique. Il traite avec déférence tous ceux qui comme lui manient les Plantes. Il a un goût particulier pour les lieux macabres, que ce soient les cimetières simples, ou les forêts de nuit, où le cliquetis de ses chaînettes et de ses colliers se répercute avec de belles sonorités musicales.

♪ :: † Histoire † :: ♪

Jugulus est né de l'union de deux humains basiques, Anathema Varis son père et Jugula Mortis sa mère. Varis, déjà père de deux garçons, Satiry et Ulbans, respectivement 16 et 22 ans à l'époque, nés d'un premier mariage avec une mégère qu'il quitta après 27 années d'un mariage malheureux, a ensuite connu la jeune Jugula, de ving-cinq ans sa cadette. [...] Agé de quarante-cinq ans alors et Jugula seulement vingt, le bonhomme déchu eut un certain mal à se rapprocher de celle-ci afin d'en faire sa dernière compagne.

[Ville de Redenda Salutis] 19:00. Nuit tombée, brise automnale, nuages très présents dans le ciel. Petites lueurs de la lune se détachent, éclairent quelques amoureux qui passent, quelques animaux sauvages ou encore quelques ivrognes en manque d'alcool, claudiquant maladroitement dans les rues étriquées. Petit brouillard qui se lève. Un homme, la quarantaine environ, rentre chez lui, une lanterne chinoise allumée à la main, projetant sur les murs alentour d'étranges symboles cabalistiques chinois. Une barbe qui le vieillit méchamment se laisse pousser sur son visage crispé par l'angoisse du retour en son foyer. Ses yeux d'un brun profond scrutent l'horizon, scrutent l'obscurité, et sa voix scande des psalmodies sur un ton monocorde. A son cou, pend un collier qui lui-même supporte un pentacle inversé d'argent.

[Ville de Maxima Ruli] Même heure. Ciel identique, lune masquée en revanche par des nuages plus présents, plus étendus aussi. Les gens passent, la ville est encore en train de fêter un évènement aujourd'hui oublié. Au milieu de cette foule, de cet amas de personnes toutes identiques, se distingue l'ombre fuyante d'une jeune femme qui court; elle est la seule à être pressée au milieu de ces gens qui se reposent et rient, jouent et mangent avec leurs enfants.
Elle est la seule qui ne rit pas, qui ne profite pas de la fête ni des nombreux spectacles qui éclairent la ville de mille lumières. Elle tient à la main une chandelle, dont la flamme ne s'éteint pas malgré la course effrenée de la femme. A qui cherche t-elle à échapper? Qui donc la poursuit, parmi tous ces monstres humains qui rient si bruyamment, et se repaissent de ces nourritures trop sucrées? Quel être voudrait faire du mal à Jugula? Elle soupire, se calme enfin, freine son élan exacerbé, passe sa main droite dans ses cheveux, réajuste ses pendentifs variés de cette même main, puis retire sa cape noire, et révèle un corps svelte, bien taillé dans l'argile des humains. Et elle reprend sa marche vers l'appartement de sa mère, apaisée. A son annulaire gauche, brille de reflets malsains un anneau rouge, contenant un feu de Géhenne.

[Redenda Salutis] 19:08. Caressant de sa main décharnée son pentacle argenté, passant ses doigts dépourvus presque de chair et porteurs d'une vieillesse instoppable sur la lanière qui le tient à son cou, l'homme réfléchit, ne sait que faire. Arrivé devant sa porte. Numéro 78, impasse des Bourreaux. La porte s'ouvre. On lui fait signe d'entrer. Réticent d'abord, Varis cède au regard et aux mains de sa femme, et entre. Celle-ci, visage défiguré, cheveux épars et sales, ongles longs et noirs, porte une robe aussi sale que ses cheveux, et, semblable à une vraie Harpie, montre les crocs à son mari qui, apeuré, fait mine de reculer, prêt à abandonner cette maison et ses deux fils tremblants de peur, en haut de l'escalier de la maisonnée. Mais il tient bon, fait face et reste front fier devant sa femme qui l'accable de mille accusations. L'a t-il trompée? Mais bien sûr que non, lui dit-il. "A qui ces trésors sont-ils?" demande t-elle, exhibant à Varis des liasses d'argent, et des bagues, des colliers précieux. Mal à l'aise, l'homme ne répond pas, et continue de caresser doucereusement son collier. Mise hors d'elle par le manège de son mari, Minella griffe celui-ci de ses ongles sales, avec la fureur d'une femme convaincue de l'adultère de son mari. Le bras nu de celui-ci, dévêtu de son long manteau depuis son entrée dans la maison, reçoit l'écorchure, et bientôt le léger chancre laisse perler quelques larmes sanguinolentes. L'une tombe au sol, puis une deuxième. Le regard de l'homme change, les yeux de Varis passent de la peur à la haine soudaine. Satiry et Ulbans garderont toute leur vie dès lors les images cruelles des mains de leur père étranglant leur mère, meurtre à la lueur de quelques bougies, ombres chinoises du meurtre dans toute la maison, tous les murs reflètent le crime. Bientôt le maquillage de cette dernière s'efface là où passent ses dernières larmes, traces d'une vie misérable.

[Maxima Ruli] 19:17. Jugula, de nouveau endrapée dans le tissu noir de sa cape légère, ressort de chez sa mère. Le teint cadavérique qu'elle a vu sur le corps de celle-ci, le poignet qu'elle a pris, sans battement aucun... Elle sort de cet appartement pour n'y plus rentrer, pour ne plus ressentir l'âcre odeur de la mort qui lui fouette encore le coeur. Simplement... oublier? Comment faire? Cent questions en tête, cheveux de jais soigneusement coiffés en arrière en une queue de cheval pendant sur son épaule droite, elle court dans les escaliers, ses cheveux se détachent, le ruban qui les retenait tombe lentement et délicatement sur le sol. Des larmes lui brûlent les yeux, elle les réprime d'un geste, mais d'autres ressurgissent, elle ne contrôle plus ses émotions. Prise d'une folie passagère, elle court, elle marche, court à nouveau à perdre haleine, et quitte sa ville natale pour la première fois de sa vie, rentre sur la Via Ultra. Elle sait déjà son avenir... Sait à quoi sa nuit se passera, sait ce qu'elle doit retrouver.
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MessageSujet: :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus ::   :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus :: Icon_minitimeDim 3 Juin - 19:54

[Via Ultra] 19:48. Marche saccadée et rapide malgré tout, Varis emmène ses enfants loin de Redenda Salutis, loin du cadavre de leur mère. Satiry ne retient pas ses petites larmes, du haut de ses petits seize ans, il découvre les horreurs de la vie, et ne cesse de pleurer que lorsque son père porte sur lui ses yeux sombres, ou lorsque son grand frère Ulbans lui chuchote à l'oreille doucement que tout ira bien. Il calme ses tremblements, mais bien vite ils le reprennent. Ulbans, malgré une carrure assez imposante, n'ose rien dire à son père, et continue de le suivre, et Varis garde son silence.

[Via Ultra-Sud] 20:00. Jugula, apercevant l'homme au pentacle non loin d'elle, se hâte, et bientôt se trouve devant lui. Il la contemple quelques instants, la dévêt presque du regard. Elle, elle se jette dans ses bras. Et lui accueille sa maîtresse dans ses bras, devant ses enfants interdits qui réalisent un peu tard la raison de leur mère. Eplorée, Jugula ne prête aucune attention aux expressions indignées des fils de son amant, et s'abandonne dans les bras puissants de Varis. Au clair de lune, le pentacle inversé brille d'un éclat maléfique, Baphomet est invoqué en secret, le secret des Templiers est réveillé, les flammes purificatrices remontent du fond des Enfers, expiant les péchés des deux amants contraires.
A l'entrée du cimetière d'Honora Ethersis, le massif homme, dévoilant sa force, abandonnant ses faux-semblants de faiblesse, laisse sa prétendue vieillesse de côté, et cueille des feuilles de dictame; ensuite, il applique celles-ci et particulièrement leur essence sur les blessures légères de Jugula, qui commencent à cicatriser. A cette même entrée, les deux adultes laissent les deux enfants encore sous le choc des évènements, qui ne songent même plus à partir, et restent statiques devant les colonnes de pierre ornant le grillage du cimetière.
Au pied d'un grand cyprès, tournant le dos à un cénotaphe au nom d'un ancien couple d'amoureux italiens, les deux infidèles s'adonnent aux plaisirs autrefois interdits, qui cette nuit, leur appartiennent entiers, n'offrant ce spectacle qu'aux regards des dépouilles des morts qui se réveillent, et forment une véritable cacophonie en battant des os dans leurs sépultures.

♫ Adultère compliqué,
Meurtre incertain,
♪ Mort naturalisée, ♫
Amour malsain.
♫ Les morts abjurent ♪
ce couple maudit ♪
et en vacarme ils jurent ♫
♪ de les punir ainsi.
♫ Le roi des Enfers naît,
Baphomet réveillé, ♫
le bouc se repaît ♪
♫ De ces malheurs insensés.
Les quatre princes ♪
de leurs huit yeux contemplent ♫
♪ un péché qui se rince
♫ dans d'autres péchés amples. ♪


Les morts chantent, ♪ c'est un plaisir, la Mort de son pied frappe une tombe, les douze coups sont frappés sur des xylophones d'os, la Danse macabre de Camille Saint-Saëns éclate, le violon grinçant de la Mort reluit, et joue, joue, joue... ♥

♪ Un nouveau prince est enfanté
de ses vertus nul ne sera l'égal ♫
♫ Entre mal et bien il sera balancé ♪
♪ ne fera pas de choix, ni pur ni sale,
♪ D'aucun parent ne sera la fierté,
de la lignée des démons Anathèmes, ♫
sera le digne héritier... ♪


Six mois plus tard, naîtra prématurément le jeune Jugulus, qui pourtant ne souffrira d'aucune malformation, hormis une cachexie qu'il traînera toute sa vie, ainsi que des os fragiles. Une naissance presque normale, hormis le fait qu'à la naissance, il faillira déchiqueter le ventre maternel pour sortir, contrairement aux enfants qui habituellement cherchent à y rester le plus longtemps possible, lui fuyait ce refuge. La pauvre Jugula ne devra son salut qu'à l'intervention rapide de chirurgiens renommés qui purent la sauver in extremis d'une mort certaine. Elevé dans la frayeur des réactions de leur père inculquée par ses demi-frères, Jugulus croîtra à l'écart de la famille, loin d'une mère qu'il effraie, d'un père qui le hait d'avoir failli causer la perte de sa femme, et de ses deux demi-frères qu'il déteste lui-même.

[Castigat Mores] 00:00. Jugulus, seize ans, trône seul dans sa chambre, au dernier étage de la maison des Anathema. Sur un siège de bois habilement taillé par Ulbans pour son douzième anniversaire, recouvert adroitement d'un ample tissu noir qui donne l'impression d'une place des ténèbres. Bras puissants, droits, posés sur les accoudoirs du siège. Visage masqué par des cheveux noirs qui retombent en harmonie, visage assombri par l'absence de lumière dans la chambre, toute liaison avec l'extérieur, fenêtres et portes fermées. Bagues diverses et sans aucune brillance dans l'obscurité ornent ses doigts. Encore une fois, " on " va le laisser sortir. C'est sa seizième année qui commence, ses seize ans sur Terre. Une fois encore, les chaînes de la porte blindée vont tomber, les cadenas seront ouverts, et on lui laissera à nouveau goûter à la lumière du jour, pour une journée dans l'an, comme chaque année. Vingt-quatre heures vont lui être accordées pour voir la ville, voir le monde, les livres, la lumière, les femmes, l'argent, la connaissance.... Avant le prochain minuit où on le replongera pour un an dans le noir. Et la roue du moulin continuera de tourner, en feu ou non.
Enfin, les pas se font entendre, toujours ces mêmes pas... Les pas qu'il entend chaque soir, avant de s'écrouler de sommeil contre une porte renforcée qui ne veut jamais s'ouvrir.... Il entend les respirations. Les mêmes qu'il entend la nuit, qui résonnent dans les quatre murs qui l'entourent, lorsque ses parents dorment... Mais là, résonnent quatre respirations... Non... Cinq? Impossible. " Ils " ne sont que quatre. Quelle est la cinquième présence? Elle est là, il le sent. Enfin... La clé est sortie du trousseau par Varis, et Jugulus impatient soupire. Minuit est déjà passé, on lui a déjà volé quelques secondes, quelques minutes de sa vie, de sa lumière... Le cadenas chute, puis le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième, enfin le sixième cadenas qui scelle le gosse-monstre dans le cloître de sa chambre chute au sol... Les chaînes le suivent, la porte s'ouvre... Jugulus est levé, prêt à profiter d'une de ces uniques journées qui égaient presque sa vie... Les battants sont levés, la porte n'est plus fermée, et "ils" sont là. Mais...
Pris d'un élan de rage, le jeune homme saute à la gorge de son père qui n'a pas le temps de réagir. Habitué à ce que son enfant se comporte en état de soumission afin de grapiller quelques minutes de liberté, il ne s'attendait pas à un tel sursaut de fureur de Jugulus. Mais Jugulus serre, serre... Les forces de Varis le quittent, il perd connaissance... Puis meurt, le corps agité par quelques derniers soubresauts. Jugulus détache le poignard de son indigne père que celui-ci gardait à la ceinture, et il dirige son regard vers le haut des escaliers d'où il a chuté avec son père, et regarde ses maudits frères et sa mère, qui elle, semble tenir un étrange fardeau dans les bras.
Tétanisés, aucun d'eux n'ose bouger. Aucune issue n'existe d'en haut, il faut passer les escaliers pour accéder aux sorties. Ils se savent piégés, aucun d'eux n'esquisse un geste qui aurait été bien inutile, pour tenter une hypothétique fuite. Jugulus alors, agissant toujours en contraire vis-à-vis de sa famille, charge en aveugle Ulbans, 38 ans, et Satiry, 32 ans. Les deux fiers hommes, sans vouloir venger leur vieux père mort, se contentent de vouloir sauver leurs peaux, sans vouloir non plus tenter de sauver celle à cause de qui ils ont perdu leur mère. Alors ils firent face à Jugulus. Mais le jeune homme, ayant passé ses journées dans sa chambre à ne faire qu'augmenter ses facultés aussi bien physiques que cérébrales, eût tôt fait de trancher les deux cousavec l'arme paternelle. Aucun poing ne l'atteint, il coupe habilement les liens veineux des gorges gémellaires. Crevés eux aussi! Il savoure sa vengeance, savoure sa victoire préméditée. Reste cette mère...
Il avance vers elle, couteau en avant. Elle recule, recule... Si prévisible. D'une de ses poches, Jugulus tire des extraits de cigüe et quelques autres poisons qu'il a réussi à concocter grâce aux extraits de plantes qu'il expérimentait après les avoir ramenés de ses rares journées dehors. Il applique le poison sur la lame du couteau de son père. Si elle ne meurt pas de la blessure, elle mourra au moins du poison. [...] Elle, en larmes, comme toujours. Comme à sa fuite du logis maternel. Comme à ses retrouvailles avec Varis. Comme à la naissance de son enfant. Comme au bonheur du second enfant... Second enfant... D'un geste brusque, elle dépose le fardeau de ses bras au sol et recule en pleurnichant, désignant le petit corps à son premier fils, devenu un monstre. Celui-ci avance, et d'un léger coup de pied dans le fardeau mal enveloppé, découvre un enfant. En pleurs. Comme sa mère. Qu'ils sont bruyants... Il faut les faire taire. Alors, délicatement, d'une main d'une seule, sans trop forcer, il presse avec ses doigts le cou du bambin, qui suffoque... Meurt à son tour. Enième mort de la famille maudite par strangulation; Hubris commis par Varis par son meurtre et son adultère, Nemesis abbatue par les dieux sur les impies, comme aux tragédies grecques. Enfin, en apothéose, Jugulus éxécute sa mère, Jugula Mortis, par magie cette fois... Du parquet de bois, naissent soudain des aspics du même matériau, qui rampent, se déplacent dans et sur le sol, à travers les murs. Les six serpents la mordent, lui injectent un venin mortel. Elle pâlit, tremble encore un peu, prise de convulsions, et finit par mourir à son tour.
Alors, Jugulus s'assoit en tailleur, bras et jambes croisés, replie la tête, et ne bouge plus. Pendant vingt-quatre heures, il dort. Puis, se réveille enfin. Les cadavres sont toujours là, rigides. Lui, il se lève. Il contemple une dernière fois sa mère. Il ramasse le cadavre de l'enfant; fait quelques pas, voit encore ses deux demi-frères dans leur sang, puis descend les escaliers, ne jette pas même un dernier regard sur la dépouille paternelle, et sort de la maison.

♫ Deux ans il vogua de-ci de-là,
Deux ans ses yeux virent, ♫
♫ Où ses pas le guidaient il alla,
♪ rencontra bien de beaux sires,
Un jour enfin vit la rencontre♫
D'hardis guerriers magiques ♪
♫ qui sans aller à son encontre
l'invitèrent à se joindre à leur épique♫
♪ Projet, et ensemble tous trois
♫ se rendirent à l'école de magie
Dont on faisait si grand bruit. ♫
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Yuki Tiioshy

Yuki Tiioshy


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MessageSujet: Re: :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus ::   :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus :: Icon_minitimeDim 3 Juin - 20:58

Très interessante comme histoire !
Elle est même touchante et émouvante.
Il est rare que je souhaite la bienvenue mais je vais faire une exception pour toi.
Jolie écriture.
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Shill Evaeron
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Shill Evaeron


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MessageSujet: Re: :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus ::   :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus :: Icon_minitimeDim 3 Juin - 21:38

excellente fiche ^^ !! bienvenue sur le forum Razz
sérieux ça m'impressionne ^^ j'ai lu jusqu'au bout et sans problême Smile

fiche validée ^^
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Selphira Inoko
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Selphira Inoko


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MessageSujet: Re: :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus ::   :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus :: Icon_minitimeLun 4 Juin - 22:42

Woaaaaaaaaaaaaaaa!!!

*reste figé devant son écran*

Trop bien ta fiche!!! Sad

Je suis trop jalouse là!

Puisque Shill t'a déjà validé alors je ne ferai que te souhaiter la bienvenue ^^
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Natsume O'ochi

Natsume O'ochi


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MessageSujet: Re: :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus ::   :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus :: Icon_minitimeMar 5 Juin - 9:50

Eh bien, mon cher, vous me faites sortir de ma sinistre tanière, où grouillent tous les méchants et cruels Co-Admins. Ah ! Enfin un nouveau, avec une belle écriture ainsi que de beaux mots. Le charme est sinistre, mais il est là.
Quoi ? Je vous connais déjà ? La deception s'acharne sur mon être... Après tout, une verve tout aussi excellente ne pouvait se voir attribuer à quelqu'un d'autre.
C'est rare, mais je vais achever votre validation. Ahaha ! Que vaut la parole d'un Moderateur face à la mienne toute puissante ! (ironie de l'auteure)

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La Divine O'ochi
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MessageSujet: Re: :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus ::   :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus :: Icon_minitimeMar 5 Juin - 20:56

Bwarf, après une validation comme celle-là, on s'en fout un peu de la mienne, non? xD
anyways, validée pareille, tiens
^^
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MessageSujet: Re: :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus ::   :: Le Jugement de la Gorge, le Poison de Jugulus :: Icon_minitime

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