Une solution en vue face a cet etrange personnage ?

[Posté comme prévu,
j'espere que vous serez combler cher Prince !]

Il avait l’impression de revenir de loin mais en fait non, il sentait ses choses se rapprocher de lui, c’est là toute la différence, il avançait de nouveau ! Peut-être pas dans le bon sens, mais il ne se fiait qu’à lui, bien que son pas était hésitant, il marchait. Il avait une certaine envie de regarder derrière mais il ne fallait pas, car il n’avait pas traversé tout ça pour rien ! Ce tunnel si sombre, si étroit, si étouffant, maintenant qu’il est arrivé a destination autant tout voir ! Tout visité et approché cet endroit : un endroit ou il déteste venir, les âmes qui n’ont pas trouvé leur chemin le hante, l’attaque, le harcèle et au final ne souhaite qu’une chose que Yuki disparaisse de cet endroit. Il est comme un démon qui ne cherche qu’à les briser…

La tête baissé, il regardait la terre sèche sur laquelle il pénétrait, une plaine vaste à perte de vue s’étendait devant lui, il leva alors le yeux, son regard restait plissé car le soleil une fois de plus battait son plein, mais la chaleur n’était encore qu’omniprésente.

*L’endroit était bien comme je l’avais entendu, il ressemble à un cimetière, mais il n’y a pas que la ressemblance, le lieu est infesté par ces êtres qui ne cherchent qu’à se nourrir, seulement ce n’est pas avec moi qu’ils seront rassasiés !*

Le garçon était vêtu d’une longue cape noire qui recouvrait une grande partie de son corps, on pouvait remarqué un pantalon tout aussi sombre. Sa veste s’ouvrait au grès du vent on pouvait voir un haut de la même couleur que le reste de ses habits et une écharpe qui dansait avec fluidité autour de sa gorge bien protégé. Sa peau était blanche, se qui lui donnait un air fragile presque de poupée en porcelaine, peut-être que si on le serrait trop fort il se briserait ? Il y a tout de même peu de chance que ça arrive. Car ceux qui l’avaient approché avait été repoussé aussitôt, drôle de phénomène ou alors juste une mesure qu’il prend lui-même… Rien que par sa grande taille, il imposait le respect, en aucun cas il ne montrait un aspect dangereux mais il le dégageait…

Il commença a avancer dans la grande plaine, le regard vaste, il semblait délimité des zones. Une tâche se trouvait en plein milieu et c’était lui, il semblait déplacé avec lui une certaine marque de prestance, en plus d’imposer un aspect sombre, le vent lui faisait presque porté une ombre démoniaque avec la forme que prenait ses habits. Ses cheveux bleu foncés dansaient avec le vent, ils étaient fins et paraissaient doux comme de la soie.

Il posa un genou au sol, les bras écartés parallèles au sol, poings serrés. Sa cape était sur le sol mais bien disposé en cercle comme si ça avait été volontaire, pourtant il n’avait touché a rien, ces cheveux avaient cessés de s’agiter et il prononça quelques paroles a voix basse, il fit quelques signes après avoir rejoint ses mains ensembles puis se releva, un amas de poussière se souleva.

*Au moins je serais tranquille avec ça, bien que ça consomme vu qu’ils y en a un certain nombre.*

Ses fins doigts vinrent défaire l’étreinte que son écharpe exerçait sur le cou du jeune homme. Il la laissa juste pendre, mais elle ne s’envolait pas, il semblait pouvoir contrôler le vent, pour que celui fit fasse légèrement à sa guise. Sa veste continuait de flotter en même temps qu’il avançait, il ne semblait pas y avoir de but, aucune colline, source d’eau, arbres, ou autres à l’horizon, même pas le pas d’un être humain. Le soleil se faisait fort et ça faisait bien deux heures que Yuki avait entrepris sa marche dans l’espérance de trouver quelque chose, mais quoi ? Peut-être avait-il une idée bien particulière en tête ?

C’est alors qu’il aperçut quelqu’un au loin, qui ne semblait pas vraiment bouger, il courra légèrement pour voir ce que c’était, la silhouette était de mieux en mieux dessiné, fine et svelte, il semblait assez grand, c’était un homme a la chevelure noire qui était dans ce décor tout comme lui et dégageait une certaine aura. Yuki commença à freiner le pas et posa ses yeux bleus sur lui, ils avaient des yeux pétillants et d’une certaine beauté, ça imposait une certaine autorité qui ne semblait mieux ne pas vouloir défier, il avait quelque chose d’effrayant dans son aspect fétiche. Un silence se battit entre eux, jusqu'à ce que l’un d’eux se décide peut-être de l’entraver…

Yuki glissa quelques paroles pour briser sa barrière invisible, les esprits ne le coursaient plus, il semblait être repoussé par « lui ». Yuki continuait de décrypter cet étrange personnage, ces yeux de glace se posèrent sur lui.

Invité

* Une vue qui n'aurait souffert d'aucune tristesse. Une ombre sans hésitation, une vie qui se prenait au jeu de l'amour, mais n'aurait toléré nulle attaque à ses béatitudes. L'oeil et le coeur bien moins noirs qu'ils n'avaient su l'être, cessèrent leurs aventures et délaissèrent leurs douces rêveries pour se porter vers une présence qui, pareille aux fragrances délicieuses de son cher et tendre Amour, savait le tirer de sa torpeur rêveuse pour davantage de concentration. En l'occurence, les humeurs de la chair de la nouvelle présence qu'il devinait à travers la cécité de ses yeux ouverts à plus nul autre sens que les parfums séduisants de sa Romance ne lui étaient pas réellement étrangers. A vrai dire, il ressentait même comme une certaine facilité à l'approche du corps adverse, comme si une toile facilement déchirable se plaçait entre eux, boréal et austral opposés, mais si facilement rejoints. *

* L'allure du jeune homme ne semblait en aucun point belliqueuse, et devant le sursaut d'inquiétude qu'il crut déceler en son âme troublée, il sortit sa Delenda Lux de son étui de cuir noir, métal argenté brillant comme toujours sous les éclats constellés de la Lune, et déclencha deux détonations courtes et assourdies par le léger silencieux incorporé tout récemment à l'arme afin d'éviter tout dérangement mortuaire. Deux spectres, surpris par les balles, s'affaissèrent et disparurent dans l'immensité désertique de la Plaine Défunt. Satisfait et espérant avoir rassuré le frère qui s'amenait à lui, le Prince rangea son arme et réappliqua les verrous de sécurité à celle-ci. *

* Son ample manteau noir le dérangeant pour se mouvoir correctement, il se saisit d'une première épaule et enleva une première partie du vêtement avant de l'arracher une bonne fois de la seconde épaule. Il révéla ainsi à son visiteur une ample robe blanche d'un tissu étranger à la planète Terre, possédant la douceur de la soie et l'harmonie des labyrinthes de Dédale. Ainsi apparé, il semblait aussi spectral que les ombres qui se tenaient à quelque distance d'eux. Mais à fantômatique apparence, apparence à demi, car s'il avait des apparitions la pâleur et la blancheur, il tenait bien plus des anges par son éclat et sa douceur. Ses cheveux noirs, de même que ses yeux et ses cicatrices de guerre, dénotaient cependant une sûre expérience des douleurs que son coeur avait traversé, même s'il tentait par son apparence de plus en plus lumineuse de faire comprendre aux dieux et à toutes les présences de l'Univers qu'il était désormais un homme heureux. Mais l'heure n'était pas au bonheur, et ses iris s'ouvrirent pleinement à la vue de son futur interlocuteur. *

* Ses pupilles lui découvrirent sous son voile spirituel un homme d'apparence extrêmement respectable, vêtu d'une cape noire semblable à la sienne; le cil levé en signe d'amitié et relevant un soupçon d'étonnement, ému au fond de son coeur, il lui semblait se revoir à sa plus prime jeunesse dans ce jeune inconnu qui ne l'était peut-être pas tant que ça... Une écharpe lui nouait le cou: symbole d'un quelconque attachement? Appartenance? Simple coquetterie? Simple objet illusoire... Tant de fétichisme l'aurait perdu, s'il n'avait promis son immortalité et sa présence éternelle. Quoiqu'il en soit, l'inconnu ne sifflait pas le moindre mot pour lui; à lui donc d'entamer la cérémonie. Alors, bras toujours repliés, croisés dans le dos, il se pencha en un geste amical vers l'inconnu qui à son tour venait hanter ces lieux. *

" Eh bien... Bienvenue en ces terres... "

* Gratifiant l'étonnant personnage d'un nouveau sourire, il redressa buste et visage et descendit quelque peu pour se mettre à sa hauteur; leurs tailles semblaient égales, de même pour leurs auras qui avaient une certaine ressemblance. Ses yeux d'un noir de jais brillaient dans ceux d'un bleu étonnant de son compagnon d'aventures en ces terres perdues du monde. Il brûlait d'en savoir plus, mais avant l'impatience, les manières, comme il se devait entre personnes civilisées. *

" Mon nom, de chair et d'os, aussi vivant que le souvenir et les pensées de mon être, est Chlosseum Ae Naemesis. Le nom de Némésis serait d'ailleurs plus enclin à l'emploi, sa prononciation étant plus facile; accomodez-vous de ce nom, car vous l'entendrez souvent désormais. "

* Sans en dire plus, il balaya la plaine du regard, rejeta en arrière ses cheveux ainsi qu'une partie de l'étoffe blanche qui le recouvrait dans un geste hautement bien placé, avant d'esquisser une révérence polie à l'homme. La peau blafarde de son visage, encadré comme dans un tableau par une déferlante de cheveux sombres, se redressa comme en une supplique pour une réponse de son interlocuteur. Après avoir mis genou à terre à même la rocaille dure, il se redressa de toute sa grandeur à l'instar de l'homme qui lui faisait face. *

" M'accorderez-vous une bien aimable présentation, à votre tour? "

Cette personne lui apparaissait maintenant très clairement, Yuki l’observait voir le fixait, il était prit par un sentiment de nervosité, quelque chose le révulsait mais au final l’attirait, la comparaison pourrait se faire a un aimant, un coté ou ils se repoussent et l’autre ou ils s’attirent : ils seraient a jamais inséparable si le bon coté se collait, pour bien faire il faudrait déjà commencé a caresser les poils dans le bon sens et non les hérisser.

A part sa chère sœur, il n’avait jamais autant éprouvé le besoin de s’approcher de quelqu’un, ou plutôt de s’accrocher, il découvrait beaucoup de choses en ces lieux, sa force, sa volonté et par-dessus tout qu’il était armé d’un certain courage, mais ça ne s’arrêtait pas là, lui qui n’avait jamais eu le contact avec d’autres personnes que sa chère et tendre Natsume, sa famille ou des invités de ses parents, et bien là c’était différent ! Il y avait quelqu’un en face de lui qui éprouvait de l’égard a sa personne et qui semblait un minimum s’intéressé a lui, quel être farfelu aurait pu faire ça ? Et bien lui, Chlosseum Ae Naemesis.
Surprise entière, tout le monde était donc si accueillant ? Si sociable ? Les personnes se souciaient donc de qui était dans leur périmètre, lui qui n’attache jamais d’importance aux autres étaient stupéfait de cette action, jamais le garçon n’avait connu ça avec un « étranger » enfin il l’est moins maintenant qu’il s’est présenté, seulement il ne faut jamais se fier a un nom quelconque, il a peut-être menti, bien qu’il n’y ai pas d’intérêt a mentir a Yuki grand qui restait livide, sans bouger comme ci quelque chose l’avait frappé. Il semblait être une statuette, un objet que l’on aurait abandonné par-là…

Le soleil commençait a se coucher doucement, la prunelle des yeux du jeune homme s’agrandissait légèrement, lui qui est si sensible a cette lumière, âme de la nuit, il préfère la lune et son scintillement, tout comme les bruits qui l’entourent bien qu’ici, les seuls que l’on puit entendre depuis le début fut les pas qu’il eut marqué et un bruit qu’il aime entendre : léger et fluide, une arme qui coupe l’air dans un petit sifflement, tout le monde peut faire cette manipulation avec une légère maîtrise mais ce bruit là le marqua plus particulièrement. Sur ce visage si terne, il esquissa un sourire, comme s’il était fier mais de quoi, nul ne le savait.

Contrairement l’homme en face de lui, Yuki ne semblait équipé d’aucune arme, d’apparence fragile il était bien risqué de s’aventurer sur ces terres de cet manière mais chacun est libre de faire ce qu’il veut, son destin n’appartient qu’a lui seul, peut-être vient-il chercher la mort ou alors améliorer ses techniques de combat tel un homme hardi ! Bien qu’il n’est pas le profil de cet homme robuste avec des tas de muscles.

Yuki le regarda enlevé ses habits, il continuait de s’approcher lentement tout en détaillant l’homme discrètement ses yeux caché derrière ses cheveux fins et soyeux, sa démarche ne se faisait pas gracieuse mais ferme, il semblait presque avancé comme un combattant, il relevait doucement sa tête au fur et a mesure qu’il avançait, la tenue blanche que portait le jeune homme lui faisait mal aux yeux, un tel tissu, blanc comme un lin qui semblait émaner une pureté sans égal ! Une chose que Yuki ne pourrait jamais s’approprié qui plus est il ne pourrait jamais s’estimé de cette façon. Heureusement les longs cheveux noirs du garçon apaisaient cette couleur criarde. Il serait pourtant si simple de transformer cette blancheur en une autre couleur, mais Yuki préférait garder ses pensées morbides pour lui seule, déjà qu’il semblait être là ou il ne fallait pas : a l’instant ou le garçon posa ses iris sur Yuki, celui-ci leva les yeux prêt a affronter ce regard. Pourtant ce n’était pas ce que cherchait Némésis pourrions-nous dire, il semblait doux et aussi claire que la pureté pourtant a l’intérieur ça ne paraissait pas aussi blanc, Yuki n’avait émit qu’une hypothèse en lui lors du premier regard. L’homme commença alors à prendre la parole ce qui une fois de plus surpris Yuki, bien que ça paraisse naturelle d’entamer une discussion avec les autres, pour lui c’était quelque chose de nouveau.

Cette manière de parler le rendait nostalgique, il semblait revenir dans le passé, pourtant c’est si différent, cet homme qui est pacifique se distingue facilement des autres, aussi bien par sa prestance, que par sa voix, une voix qui ne laisse pas insensible, c’est comme si elle venait frapper de l’intérieur. Yuki était intimidé par cet homme qu’il venait tout juste de rencontrer, est ce par l’aura qu’il dégageait ou bien tout simplement par son apparence ? Peut-être que les deux faisaient un tout. Cet être l’avait charmé ! Ces quelques paroles inspiraient un profond respect a Némésis. Il le regarda alors se mettre bien droit, il avait quelques centimètres de plus que lui, mais bon il n’avait finit encore sa croissance le jeunot. Il songea a sa sœur qui elle avait quelques centimètres de moins que lui, ça l’aurait presque fait rire, pourtant sur ce visage : aucun sentiment ne se dessinait, il restait livide : on aurait pu croire une coquille vide.

« Aimable, cela va sans dire, mais après c’est a vous de juger. On m’a nommé Tiioshy Yuki. Yuki signifiant neige en notre langue, peut-être est ce du a ma couleur de peau, ou a mes yeux ? Même moi je ne le sais pas, mais peu importe. Ce n’est qu’un prénom attribué a une chose pour montrer qu’on y porte en temps soit peu de l’attention. »

Sa voix avait enfin décidé de sortir, elle était grave mais cachait quelque chose de doux, une voix séduisant n’importe qui, n’importe quoi et qui apporte une attention autour de lui, il semblait pouvoir tout avoir avec les mots, après il restait la façon de s’exprimer.

Le vent soufflait doucement ramenant les cheveux de Yuki sur son visage, mais ça ne semblait pas le gêner, les laissant danser à leur guise. La terre des défunts s’assombrissait de plus en plus, le soleil commençant à se coucher, la température descendait.

*Comment ne pas porter de l’attention a cet homme, il semble parfait, mais pourtant derrière ce visage si pure… J’ai l’impression que quelque chose de noire se cache ; peut-être ai-je tort, mais si je pouvais être au moins utile un jour, je voudrais pouvoir l’aider.*

Il daigna reprendre la parole, chose inattendue :

« Pendant un court laps de temps j’ai cru vous déranger, peut-être est-ce encore le cas ? Mais que faites-vous en ces terres si hostiles ? »

Invité

* Marquant un silence, il apprécia la fluidité des paroles versées par le jeune homme; passée l'appréciation, il put passer à la réplique, que voilà désormais transcrite. *

" Rassurez-vous, de ma quiétude vous n'êtes point le bourreau. Je rêvais, tout simplement. Que faire d'autre au milieu des cénotaphes, des caveaux et tombeaux divers? Si ce n'est rêver à la vie tant qu'elle s'accroche encore à nous, désireuse de rester alerte tant que ce plaisir lui est permis... Rêver d'Edens, de mondes parfaits, d'Utopies bien différentes de ces mondes où se côtoient en de lugubres souffles des spectrales visions qui n'inspirent que dégoût et compassion à toute l'espèce humaine... Mais enfin, sont-ils vraiment à plaindre, tous ces trépassés? Ont-ils encore les moindres soucis des vivants? De quoi se préoccupent-ils encore? Certainement pas d'aimer, ils ont oublié ce qu'est l'Amour. Comme bon nombre d'humains d'ailleurs... "

* D'un teint cadavéreux, les fantômes du passé ressurgissaient des tombes où l'on avait cru sceller leurs corps; leurs doigts blancs, osseux, se déposaient dans une poussière tout aussi blanchâtre sur leurs habitations de marbre, de pierre, d'herbe ou de bois. Les sentiments, savaient-ils encore ce que c'était? L'oubli, seule solution aux maux en absence d'Amour, restait leur unique issue, inlassablement... Un spectre ne meurt pas; il agonise pour l'éternité. Les yeux noirs de Némésis, balayant d'un trait l'ensemble de la vallée aux morts, lui donnèrent un aperçu des habitudes du commun des immortels. Immortels jusqu'à ce que preuve se fasse qu'on peut mourir deux fois. Désireux de démontrer cela à son jeune hôte, habité non seulement par ce désir mais également par l'envie de priver ces démons des souffrances, unique trésor qu'ils détenaient encore. Et la Delenda Lux les priverait de cela. Le fléau des Ombres, la lumière argentée refit son apparition dans la main gantée de l'individu vêtu de blanc. *

* Sécurité retirée, balles en places, doigt sur la gâchette sensible de l'arme bimétallique, il réappliqua la douce caresse de son doigt sur le métal froid qui glissait sous lui. La cloche du beffroi du village aux morts résonnait, les monstres blancs s'agitaient, douze balles pour vingt-quatre âmes déchues abbatues, libres de retourner là où bon leur semblait. Ce casus belli aurait provoqué la perte des deux hommes, s'ils n'avaient possédé un attrait qui leur était propre et les protégeait des assauts fantômatiques. Seulement... le Némésis, affaibli, lâcha son arme à feu, et tomba à genoux à côté de son allié. *

* Atteint de cachexie, son corps déjà frêle et blême subissait les assauts du temps tandis que son aimée croissait loin de lui. Etaients-ils, eux trois, son aimée, cet inconnu et lui-même, de cette pâleur que l'on prête habituellement aux apparitions? Son Amour était-il réel? [...] *

" Nom de..."

* La jambe maculée de sang chaud, l'homme ressentait en lui l'âcre goût de la douleur et de la peine irréversibles qui lui broyaient la chair et l'esprit. Il n'eut plus qu'à lâcher de nouveau son arme aux reflets bigarrés, qu'il n'avait ramassée que pour s'infliger une douleur, suffisante pour le réveiller. Le bruit, se répercutant mille fois dans ses tympans, lui broya l'ouïe, il entendit cent fois le tocsin, cent fois le beffroi porter ses douze coups pour un total de mille deux cents sons résonnants dans sa tête emplie de doutes jusque là. Mais cette balle d'argent, enfoncée profondément dans sa cuisse gauche, l'avait bien réveillé. Plus aucun doute ne venait obscurcir son esprit, et encore moins entacher ses sentiments envers Natsume. Un instant de doute, une balle, des goutelettes fines de sang s'écrasant au sol dans un vacarme assourdissant pour le jeune homme aux cheveux noirs, et tout changeait. Il était évident qu'il l'aimait. *

" Pardonnez cette... folie passagère, mais j'ai eu ce besoin de... "

* S'arrachant un cri de douleur vite étouffé en même temps qu'une balle dans sa main, sa plaie était désormais exempte de sa cause principale. Se relevant avec quelques difficultés maladives, le teint blanchissant autant qu'il était possible tant son visage était déjà clair... Et rencontrant le regard de ses yeux noirs, se reflétant dans ceux azur de Yuki. Quelle neige glacée... Son coeur, sa peau, ses os, tous blancs... Qu'il lui était donc semblable, à cette neige tombée près de lui dans ce capharnaüm... C'en était troublant, à tel point qu'il faillit retomber à terre pris de vertiges; mais se redressa à temps, préférant admirer ce visage connu au détriment de sa blessure béante. *

" Vous êtes si semblable à celle qui détient mon coeur... Que je ne peux m'empêcher d'agir bizarrement, tout en me posant mille questions dont mon coeur qui vit ailleurs souffre de connaître les réponses. Répondez-moi de meilleure manière que précédemment, je vous prie. Qui êtes-vous? "

* La dernière phrase, prononcée d'une voix gutturale et d'un ton plus que sentencieux, ordonnait clairement à l'homme de face de lui exprimer clairement qui il était. Et s'il décidait de remettre aux calendes grecques les explications, il forcerait inconsciemment l'amant de Natsume à réveiller, des profondeurs du Chaos et de l'Erèbe, sa Delenda Nox qui unie à la Delenda Lux, ferait ployer ombre et lumière ensembles au bon vouloir du seigneur de l'UV-9. Or Némésis ne tenait pas réellement à devoir déclarer la guerre à ce jeune homme qui paraissait si doux. Peste soit du vent, qui en bonne cassandre, tentait de le dissuader d'apprendre ce qu'il ne devait savoir en sifflant à ses oreilles. Mais d'un geste, le Prince titubant, le pantalon noir taché de son précieux sang, arrêta les vents d'Eole. Le silence absolu tomba alors sur eux, et dans l'attente de la réponse de l'intriguant jeune homme, le Prince Ae Naemesis entreprit à l'aide de symboles et signes cabalistiques de soigner sa plaie, se maintenant debout d'un bras sur une pierre. *

Il écouta attentivement les paroles dites par le bel homme, celui qui marque son territoire rien que par sa présence. Yuki avait l’impression que les question posés a la fin de son argumentation ne lui était pas vraiment destiné, Némésis semblait attendre des réponses d’un autre être que lui mais qui ? De ses revenants qui ne cherchaient que vengeance ou bien d’un être bien supérieur ? Sa voix était apaisante et Yuki eut une envie profonde de répondre à sa question mais là ce n’était point la bonne occasion. Il regardait chacun de ses gestes, il admirait cette aura et cette grâce qui émanaient de lui.

Les âmes ressurgissaient de partout une fois de plus, le kekaï du garçon était en prime désactivé, quoi de plus logique sauf s’il voulait vraiment blesser cet être ténébreux. Il se mit alors dos a lui regardant ces esprits surgirent de tout les cotés, pourquoi autant de haine ? Il pensait avoir la réponse a cette question mais l’instant ou il voulu s’exprimer ce fut « trop tard » ou « trop tôt » lui-même ne le savait pas, mais une chose venait d’être mise en route. Cette personne à l’apparence princière venait de dégainer son arme. Le jeune homme intervint alors soudainement avec un léger non, mais ce fut trop tard : douze balles venaient d’être tirées dont le résultat fut 24 êtres qui commencèrent a se renfoncer sous terre.

« Pourquoi ? »

Le garçon avait une voix affaiblis, comme s’il était triste de ce qui venait de se produire, ses yeux eux même montraient un regret après cet acte barbaresque. Il commença a approcher sa main sur l’arme de l’homme mais sans vouloir pour autant la toucher mais juste l’approcher pour lui dire de cesser le feu : quand elle s’écrasa au sol d’un coup et que Chlosseum Ae Naemesis chuta au sol, aux pieds de Yuki. Celui-ci s’inquiéta pour la deuxième fois de son prochain. Il mit ses deux genoux au sol et d’un geste soit disant affectueux ; il glissa sa main dans le dos du brun pour le soutenir au cas ou il s’écroule vraiment par terre.

Son action fut si rapide que Yuki ne vit rien, c’était déjà trop tard Némésis venait de se tirer une balle dans la jambe pour une raison que le jeune garçon ignorait encore, faisait-il ça a cause d’une soudaine faiblesse physique ou mentale ? Ou bien tout simplement pour avoir tiré sur des êtres qui ne demandaient qu’à tuer le garçon aux yeux bleus ? Il ne comprenait pas et commençait à se sentir coupable de cet acte, il était prit d’un sentiment de culpabilité. C’est alors qu’il commença à se relever en même temps que l’être qui venait de faire cet acte non justifié, après un léger cri de douleur, il aurait mieux valut que Némésis reste au sol, il plongea alors son regard directement dans les yeux bleus de Yuki, il fut surpris une fois de plus par la volonté de cette personne qui ne semblait reculer devant rien. Le jeune garçon semblait se douter qu’une faveur allait être demandé et il redoutait qu’elle serait cela, seulement pas moyen de le savoir tant qu’aucun son ne sort. C’est alors qu’il débina des mots, il ne voyait pas ou il voulait en venir mais il écouta jusqu’au bout près a le rattraper s’il venait a tomber. Où voulait-il en venir ? Qui était-il ? Il fut tellement ébahit par cette question qu’il crut un instant se perdre en lui-même ! Il commençait à partir au plus profond de son être, des souvenirs ressurgissaient, une envie de vomir l’envahissait et tous ses êtres qui cherchaient une fois de plus à le tuer… Il en avait plus qu’assez ! Il aurait tellement voulu ne pas exister, mais ça lui paraissait irréalisable. Le silence se faisait de plus en plus long et lourd.

Le garçon commença à bouger sa main droite qui fila dans sa veste, allait-il sortir une arme ? Ou un objet qui aurait l’obligeance d’attaquer ? Non pas du tout, ce fut une sorte de feuille, comme celle des parchemins. Il enleva alors sa veste qui tomba au sol, sa dévoilait des bras fins et une peau tout aussi blanche qui semblait très fragile, les veines étaient très visibles, on pouvait même presque avoir une vision d’horreur, on aurait dit qu’il était transparent, mais les muscles qu’il avait recouvrait légèrement cette pâleur et ce transparent. Yuki ne regardait même pas ce qu’il faisait il semblait perdu. Il posa ses deux genoux au sol, sa main gauche semis plié presque en parallèle avec le sol et le bras droit perpendiculaire a son autre avant-bras, avec une bonne distance d’écart.

Du sang commença à goutter sur la feuille qui se trouvait juste en dessous de l’avant-bras gauche. Il y avait une entaille toute fraîche qui venait de se créer, on pouvait tout a fait penser que c’était lui qui ce l’était fait, mais de quelle manière, rien ne touchait son bras, était-ce du a son pouvoir, par son autre main qui s’était légèrement abaissé ? Quoi qu’il en soit le sang continuait de goutter et de colorer son bras si pâle ainsi que la feuille. Le garçon commença d’ailleurs a y gribouiller quelque chose avec ses mains, il l’a fit tourner d’un quart et un puissant vent se leva d’un dessous d’eux. On pouvait voir au moins trois cent d’âmes dans un rayon de cinq cent mètres autour d’eux se diriger vers le ciel, c’était si étrange. La nuit commençait à s’installer et on pouvait voir le reflet de ses âmes grâce a la clarté de la lune, elle ne bougeait plus et semblait guider par Yuki qui restait penché sur sa petite feuille et son sang, d’ailleurs son bras continuait de saigner, il semblait avoir couper au niveau du muscle et vu le sang qu’il dégorgeait, il devait s’être entailler de cinq centimètres.

Les âmes continuaient leur chemin que Yuki avait décidé de tracer ! Quelle technique avait-il exercé ? En tout cas, plus rien ne semblait pouvoir atteindre les deux hommes, un périmètre de sécurité venait d’être établis, un kekaï créé par ses soins et avec un périmètre très large. Après deux minutes d’attente, il se releva doucement, le ciel était dégagé, seul l’éclat de la lune était percevable ainsi que le ciel noir qui auparavant était voilé par ses esprits.

Yuki paraissaient en sueur, une fois sur ses pieds il passa un revers de bras droit sur son front pour se sécher un peu, il remit son regard a niveau, ses yeux scintillaient dans la nuit, on aurait même l’impression qu’il serait percevable a des mètres, leur bleu hypnotisant fixait Némésis auquel il n’avait toujours pas répondu a sa question. Un petit vent soufflait de nouveau l’atmosphère semblait détendu, il n’y avait plus la même pression que tout a l’heure.

« Que voulez-vous savoir de plus ? Je suis un être qui a été bercé dans le mensonge, mon vrai nom serait Yuki O’ochi ! Seulement je suis un enfant dont le père n’est pas le vrai ! Tromperie et mensonge voilà là ou je suis né et j’ai été bercé dans cet endroit : répugnant ! Me plaindre me dégoûte car je suis pas un être dont on doit se soucier, celle qui a le plus souffert, elle, est poursuivit par son passé, elle a pourtant le droit au bonheur et je suis sûr qu’un jour elle le trouvera, ce n’est pas quelqu’un d’exigeant, elle est pure et droite alors pourquoi a-t-elle été victime ?! J’ai apprit quelques bribes de sa vie et je l’ai retrouvé, quoi qu’il en soit il faut que je veille sur elle, je ne permettrais personne de lui faire du mal ! »

Yuki dévoilait son passé a un inconnu mais il avait l’impression de le connaître au font de lui-même ! Etrange… Il avait contemplé le ciel tout en avouant une légère partie de son passé, il se tourna alors vers Némésis qui semblait avoir légèrement guérit sa blessure et en appuis contre une pierre. Contrairement a Yuki qui ne souciait pas de son bras, pourtant le sang ne coulait plus, il semblait retenu pour preuve : il ne le bougeait plus.

« Peut-être connaissez-vous cette déesse ! Elle a une chevelure rose châtain, que je qualifierai plutôt de blond, des yeux bleus océans légèrement plus foncés que les miens, une taille fine et d’une beauté surprenante, s’inquiétant souvent pour son prochain. Elle manipule les plantes par sa volonté et je remarque qu’elle aime bien lire des livres sur ces créatures vertes ! Bien entendu mon existence lui est inconnue… Natsume O’ochi… -il murmura discrètement- mais pendant combien de temps encore… »

Il regardait le visage de son interlocuteur sans vraiment le détaillé, l’air songeur car au fond de lui il y avait toujours des soudaines vagues, des visions et autres choses de ce genre quand la pleine lune se montrait de tout son éclat : ses noms, ses pleures, ses cris, ça ressurgissaient encore une fois toujours après cet acte cruel qu’est l’exorcisme sans oublié ses fameux jours de pleine lune, était ce lié à ce métier ? Il ne pouvait que se taire et attendre, de plus il ne pense pas qu’un être tel que Némésis se doute de ce genre de chose.

Yuki posa une fois de plus son regard sur cet être pleins de mystères, l’observant vaguement de la tête aux pieds. Et ce nom qui se répétait sans cesse au fond de lui.

*

Toi que je viens de rencontrer, j’ai pourtant l’impression de te connaître ne serait ce qu’un tout petit peu, voyons si mes suppositions sont toujours aussi bonnes… Peut-être pourrais-tu me renseigner comme on me le répète si bien : Chlosseum Ae Naemesis, ce nom d'une provenance ancienne a mes yeux a éveillé bien des soupçons chez ce démon.
Cris et pleures vous ne faites qu’hurler au creux de ma tête, vous m’ordonnez d’agir.

Gouverné par la lune tu fais ressasser tes souvenirs en moi.
Pourquoi donc suis-je ta cible ?
Mais depuis ce temps je ne tiens pas à te perdre.
Tu me racontes bien des merveilles.
Et tu me montres bien des horreurs.
La vie a donc été si dure.
De toute façon elle l’est toujours…
Merci démon, tu m’as fait avancé,
Maintenant je vais voir si tes dires sont vrais…
*

« Démon… Démon blanc de la lune… »

Ces paroles furent dites discrètement, presque un murmure a peine audible, mais si l’on tend légèrement l’oreille on pourrait percevoir ces quelques sons. Le garçon s’appuya contre un rocher et sentit un regard se poser sur lui, il tourna la tête en direction de Némésis qui le fixait.

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