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| •..: Léviathan :..• † Fureur fraternelle † | |
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Chlosseu Invité
| Sujet: •..: Léviathan :..• † Fureur fraternelle † Mar 13 Mar - 23:26 | |
| * L'homme drapé de noir entra dans le Labyrinthe sans mot dire. Son souffle était fort et rauque. Des naseaux de son masque d'Anubis s'échappait sa respiration régulière et saccadée. Il semblait épuisé comme par un long périple. Le prince noir contempla sa nouvelle destination à travers les yeux de la bête dont il s'était coiffé, par les yeux anciennement divins du grand Anubis. Le pelage d'Anubis, l'ancien dieu-chacal, resplendissait par l'éclat de la belle Lune sur sa fourrure douce. Les yeux étincelants de rubis du masque eux aussi brillaient d'un éclat tout à fait fantastique, d'une lumière inquiétante, irréelle... L'être n'aspirait qu'à la destruction. L'anéantissement de toute vie de cette misérable planète serait son bonheur. L'annihilation totale de ces misérables humains serait une tâche facile à éxécuter pour le guerrier ancestral, guidé par l'âpre soif de combat, de sang, de voir ses pathétiques adversaires mordre la poussière et implorer son pardon avant qu'il ne les achève dans un bain sanglant, une orgie, un festival aussi joyeux que les lunes macabres de l'Enfer. *
* Anubis arrêta ses pas. Sa respiration sembla reprendre un rythme normal mais l'être masqué ne se départit pas de ses tremblements. Comme si ses antiques désirs, de l'époque des embaumements et du long rituel censé préserver les corps afin que leur arrivée dans l'autre Monde soit plus douce, devaient désormais être assouvis. Répandrait-il mort partout sur son chemin, purifierait-il ce monde souillé par le péché? Que cette tâche, confiée par les gardiens des Pyramides sacrificielles, s'accomplisse! Et les effets seconds, provoqués par les drogues inhalées spirituellement par l'homme, firent effet, et la transe commença. Et avec elle, la chute de l'Univers. *
* La tête de la terrible créature oscillait dangereusement en arrière. Puis, comme possédé par une quelconque entité, elle se mit à se balancer d'avant en arrière, comme une danse démoniaque qui déformait le moindre de ses traits, faisant un démon d'un ange. La main gauche, main du diable, symbole du Mâlin et du péché, se tendit vers le ciel, comme pour y chercher une aide. Les bagues ornant les doigts de cette main décharnée par les traitements subis des années durant, semblaient briller de mille feux dans la pénombre, et les flammes intenses des torches du Chemin sans Retour semblaient les ressusciter, donner la vie à ces objets brillants bien qu'inanimés. La bête, elle, s'immobilisa, le bras toujours pointé vers le ciel. Et le monstre, dans un sursaut de rage et de douleur, arracha son masque, et révéla son visage empreint de maléfices à ce monde des Ténèbres. *
* La chevelure noire intense du prince se déversa en flots sur ses épaules. Ses yeux discernaient désormais mieux qu'auparavant ce qui l'entourait. Une entrée murale lui faisait face, et malgré son état second, il se rendit compte qu'il ne courait aucun danger, et cessa les tremblements qui l'agitaient comme une âme possédée depuis les quelques heures qu'il avait eu ces visions de mort, dues à ses récents malheurs. Seul au milieu de la pénombre, Némésis se blottit contre lui-même, et redevenu l'ancien petit prince, s'endormit enveloppé de chaleur dans sa longue cape noire. Morphée, émerveillé, laissa dormir ce petit prince de chair, d'os et d'esprit, sain et sauf, et lui dispensa les soins dont ont besoin ceux qui souffrent des autres et de pensées mauvaises. Les beaux rêves que Némésis fit ces heures effacèrent en lui tout souvenir des actions révélatrices d'Apocalypse qu'il allait proférer, et attirer à lui le mal, et se faire le destructeur de la planète. *
* Longtemps, les plaintes des âmes fantômatiques des anciens gardiens des tombeaux se firent entendre. Jamais l'Apocalypse salvatrice n'aurait donc lieu, et leur dieu vengeur ne les sauverait-il donc pas de leur damnation éternelle? Mais ces longues litanies, ces larmes versées pour son compte, le faux dieu n'en avait cure. Et sa tête avait été tranchée tantôt, le seul qu'il ait pu posséder s'étant révélé indomptable. Et à présent, l'Elu d'Anubis, celui-là même qu'attendaient des générations, des armées de spectres d'outre-tombe, dormait paisiblement, bien loin de ces tracas et malédictions d'un autre temps. *
* Bientôt, le jeune magicien se réveilla. Comment avait-il atterri ici? Il n'en savait rien et s'en fichait. Seule importait sa prochaine destination. Il devait avancer, s'il voulait obtenir la force dont il avait besoin. C'est pourquoi il pénétra bientôt le sanctuaire des squelettes perdus. Ses pas le méneraient à sa destinée. Qu'importe qu'il soit la cible d'un vieux dieu, d'un démon ou même d'un humain, il saurait toujours vaincre l'adversité. Ignorant, réfutant même l'existence des cadavres jonchant le sol autour de lui, le prince avança, continua son ascension, ou sa chute, dans les Ombres du Labyrinthe. * |
| | | Ayshan
Nombre de messages : 108 Age : 36 Age Virtuel : 18 Date d'inscription : 05/01/2007
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| Sujet: Re: •..: Léviathan :..• † Fureur fraternelle † Sam 17 Mar - 19:38 | |
| Elle ne savait déjà plus pourquoi ses pas l'avaient menée jusqu'ici... Elle marchait depuis plusieurs heures, comme pour épargner à son esprit les pensées sombres qui tentaient de l’atteindre. Chacun de ses pas semblait vouloir marquer le sol de sa présence, et elle marchait d’un pas lent, comme pour profiter de ces instants éphémères… Pourtant, malgré les idées noires qui emplissaient sa tête, elle était semblable à elle-même, ressemblant trait pour trait à l’adolescente qu’elle était. Son éternel sac de toile usé jeté négligemment sur son épaule comme à son habitude, elle arpentait le sentier sableux la tête ailleurs…
Perdue dans ses pensées, elle n’aperçut pas la forme sombre qui se détachait du sol à quelques mètres de là. Arrivée à hauteur de l’objet, son pied glissa dessus et elle trébucha, prête à s’étendre de tout son long sur le sable dur… Elle eut juste le temps de prononcer quelques mots inaudibles grâce auxquels le sol se recouvrit rapidement d’un tapis de mousse d’un vert profond. La chute, qui aurait pu être douloureuse, passa presque inaperçue. Elle resta quelques instants allongée sur la mousse fraîche, appréciant le contact des plantes sous ses mains nues. En bougeant légèrement la jambe dans l’espoir de se relever, elle sentit sous son pied une bosse dure qui semblait avoir été l’objet de sa chute. D’un geste de la jambe, elle le ramena à elle et s’en saisit en silence. Un masque. Un lourd masque de tissus sombre dont les yeux étaient cernés de rubis, et qui rappelait de loin les divinités de l’ancienne Egypte. Elle frissonna. Une impression étrange s’empara de la jeune fille qui laissa retomber le masque sur le tapis de mousse. Qui avait sculpté ce masque, et comment était-il arrivé ici ? Peu importait au final… ce n’était qu’une forme travaillée par la main d’un homme et sertie de pierres précieuses.
Elle se releva rapidement, frotta ses mains sur les poches arrières de son baggy et repris le rythme de la marche, en s’enfonçant doucement dans un passage obscure. Sa main se leva machinalement pour effleurer la paroi de pierre. Ses doigts glissèrent un instant sur la surface sombre avant qu’elle ne retire brusquement son bras, surprise. Malgré la chaleur lourde et pesante du lieu, le mur était glacé. Plongeant la main dans sa poche, elle concentra son regard devant elle, vers cet ailleurs encore inconnu qui, elle l’espèrerait, dissimulait peut-être un futur meilleur. L’obscurité l’empêchait de voir le sol sur lequel elle avançait maintenant d’un pas sur. De petits craquements raisonnaient à ses oreilles, sans qu’elle en saisisse la provenance. Aurait-elle rebroussé chemin s’il elle avait alors compris qu’il s’agissait d’os broyés éparpillés là sur le sol ? Peut-être… mais là n’était pas la question… Elle était à mille lieux de se soucier de la nature du sol que ses pas étaient en train de fouler… « L’important c’est la rose » dit la chanson… Mais l’important à ce moment précis, c’était simplement de ne plus penser, de ne faire qu’un avec la pierre, le sol et l’obscurité, de s’oublier de s’effacer, loin de toute vie, dans ce labyrinthe de pensées…
Comment se fondre? Comment s'estomper? Un corps de chair dans un monde de particules... se diviser, oublier qu'on a été un jour rassemblé, se fractionner... Elle approcha une main de son visage inexpressif, comme si elle pouvait d'un regard attentif, distinguer chaque parcelle de peau, chaque poussière, chaque image...
*Ne sommes composé à 70% d'une substance liquide que nous appelons eau... or que'est-ce que le reste? De petites molécules de carbone, d'oxygène... rien finallement... rien...*
Son regard se faisait plus insistant, plus perçant, comme s'il avait voulu pouvoir transpercer la surface lisse de sa main. Tout son être était concentré, à ce moment précis, sur cette petite parcelle de peau insignifiante. Rien autour, de l'inerte, uniquement. Roche et pierre, sable et poussière. La vie seule se résumait au faisceau qui reliait toujours les pupilles d'un vert sombre à la peau claire de la jeune fille. Tout ce jouait là, entre ces murs froids érigés là, dans un silence absolu, dans une chaleur étouffante. Etait-ce un mirage? Révait-elle éveillée? De petites particules semblaient se décoller doucement en un tourbillon régulier, comme si la peau se dissociait doucement, s'évaporait en silence... Une fine poussière d'un vert argenté formait maintenant de petites courbes et arabesques dans l'obscurité du lieu, mais elle restait de marbre, observant sans un bruit cette peau qui lui échappait maintenant.
Un bruit.
Silence brisé, vie surgissante. Quelle était cette présence soudaine qui enlevait au lieu son calme presque morbide? Un homme? N'était-elle donc pas seule à rêver à mille lieux de tout souffle? Doucement, presque à regret, elle esquissa un leger mouvement de recul, comme pour ouvrir son champ de vision. Rien. Alors d'où venait cette étrange impression de solitude rompue? Sa main avait retrouvé son état initial et l'ampleur du labyrinthe prenait maintenant toute son importance. Elle frissonna en silence et attendit, attendit que l'obscurité lui apporte une réponse... | |
| | | Chlosseu Invité
| Sujet: Re: •..: Léviathan :..• † Fureur fraternelle † Mar 24 Avr - 2:30 | |
| * Perdu dans ses pensées comme à son habitude, le Némésis ne se rendit pas compte que les Assemblées l'observaient depuis la cime des cieux, en attente de le juger. Le verdict était de toutes manières par trop évident; une mise à mort, une éxécution devait être opérée le plus vite possible dans l'optique de se débarasser une bonne fois de ce semi-dieu si gênant dans leur tranquillité céleste. Un homme qui avait renié les Ordres, les croyances et les redevances au gré d'un sentiment nommé Amour n'en était plus un, et en tant que tel, ne méritait qu'une mort abrupte et douloureuse, sans même pouvoir espérer de rédemption au bout du tunnel. Mais d'espoir, il n'en était plus vraiment pourvu. Avait-il ce que Dieu peut espérer? Peut distribuer? Un amour infini. Etrange formule, sinon manière, d'énoncer les vies du jeune homme, et c'était pourtant bien le cas; il aimait à être formé de vertu et de cela comme bien des hommes d'église, il était fier. Sa construction complexe elle-même laissait deviner les traces de vis fixées à l'envers de l'endroit, les rouages de sa personnalité instable, tous ensablés par des tas de petits grains qui le bloquaient. Mais quelqu'un était venu comme une fleur si l'on puit dire, dispenser à cette mécanique difficile à faire fonctionner droit et à obéir, des soins particuliers, huilant métaphoriquement cette machine qu'était le Némésis, l'attendrir jusqu'à en faire son amant. Et d'Amour il s'était laissé bercer, et la danse désormais lui était tout à son goût. *
* Ici, dans ce labyrinthe, il était coupé d'Elle; la conviction, toujours la même, si peu abstraite et si difficilement compréhensible par les esprits simples, d'aimer aux affres de la mort sans rien attendre autre de la vie qu'une barque qui avance paisiblement, porteuse de deux coeurs en joie. C'était bien cette petite pensée qui le faisait avancer. Ici, il faisait si froid... Le léger vent qui allait sans heurts sur sa peau, la caressant d'un relief froid, le faisait presque trembler; en vérité, il était frigorifié. Il fallait qu'il se réchauffe. Hors de question de brûler ses chères plantes et dans un désert pareil, à mille lieues de tout équipement perfectionné, difficile de garder la braise en éveil. Certes il connaissait certains sortilèges de fête employant les flammes, mais le froid était ici maître et imposer le feu sur un territoire rocheux et sablonné n'était pas une partie de plaisir, aussi laissa t-il tomber cette entreprise et grelotta tout de bon dans le froid ambiant, bras resserrés le long du corps, mains jointes au niveau des coudes en parallèle. *
* Espace artificiel, monument des temps modernes et de l'ancien Temps, serpent de pierre inextricable; si l'issue se faisait par trop désirer, l'envie de détruire les murs n'en serait que plus présente, et serait rapidement assouvie. Seulement, quel intérêt à tuer un cadavre si ce n'est un maladif contentement du peu? Drôle d'intérêt, pour qui en cherche peu, et le maître de l'UV-9 n'en avait pas ici. Il défendait ses intérêts de vive voix au-devant des tribunaux sans jamais comparaître devant eux, s'expliquant de ciel à ciel, dans une discussion monologuée où les dieux n'avaient jamais de réponse. *
" L'air s'est rafraîchi... J'aurais presque envie de me replonger dans le sommeil qui m'étreignait si langoureusement il y a quelques temps, à l'abri des sensations humaines et des notions habituelles comme celle de température. Enfin... Désormais, un billet de retour ne serait pas de refus, et je doute qu'on m'en offre un de gaîté de coeur sur-le-champ. Natsume... Attends-moi, mon Amour. Je ne serai plus très long à rentrer. "
* Souriant, satisfait en son for intérieur et persuadé que son unique et sacrée aimée l'attendait, il pouvait désormais rechercher avec force sérénité la sortie de ce fichu labyrinthe qui commençait à le lasser quelque peu. Casse-tête, confrontation de têtes, cerveau semi-divin face à cerveau de pierre édifié par un cerveau humain, l'issue n'en était que plus claire. L'issue de la rencontre du moins. Ses joues, fouettées par le vent s'intensifiant de minute en minute, trouvaient leur épiderme égratigné et en témoignaient par un certain afflux sanguin, joues empourprées par divers vaisseaux. Le sang était si chaud... C'était si bon d'avoir ce liquide rassurant en soi. Autrefois, pour se rassurer et se faire peur par jeu, ou bien par inconstance psychique, il avait fait couler son propre sang dans le désordre emmêlé de ses sensations, par ces nuits où se révélait l'étrange bête, comme un autre Némésis en lui, une sale bête tout juste bonne à abîmer son hôte si bienveillant pourtant. Ses bras en portaient encore les stigmates, d'ailleurs; mais Dame Natsume avait pressenti ses souffrances, l'avait retrouvé une nuit semblable à toutes celles qu'ils avaient passé ensemble, et sans mot dire, elle l'avait soigné. Pas une parole ne sortit de sa bouche, mais ses iris si pleins de tristesse avaient exprimé les propos de son coeur sur la tablette du coeur de Némésis, qui lui avait promis peu après de laisser à ses ennemis le soin de l'égratigner eux-mêmes si toutefois ils y parvenaient; aussi se fit-il pardonner peu de temps après, et le pétillant éclat des yeux de son Amour avait resplendi comme auparavant, peut-être même plus. Il s'était tant perdu dans la contemplation de sa compagne... Et s'y perdrait encore tant à l'avenir, pour toujours, qu'il était somme toute heureux de son sort. Sa fidélité et la solidité de leurs liens indéfectibles ne trouveraient jamais de faille, encore une pensée rassurante qui aidait le Lord Némésis à trouver les forces nécessaires pour s'assurer une avancée inarrêtable au sein du Labyrinthe. Et un pas de plus d'accompli... *
* Yeux écarquillés, cheveux en bataille et joues vermeilles, voilà le visage condensé d'étonnement si rarement dessiné sur le visage du N°XVIII qu'il offrit à la vue de la jeune femme. Il ne s'attendait pas à croiser qui que ce soit en pareil lieu; en dernier lieu, il aurait envisagé rencontrer quelque monstre baveux et belliqueux, mais pas une femelle humaine. Bien que douée d'une certaine capacité magique, comme il ne tarda pas à le remarquer. Perdant toute notion de constance désormais, ainsi que du prestige de son Omen nominis, il en avait oublié toute forme de prestance et d'élégance. Cependant, en digne Prince, il se remit vite de son étonnement pour examiner la femme immobile; elle non plus ne semblait pas bien belliqueuse, pas plus que les muets murs. Etonnant contraste avec son ancien "lui" : dans d'autres temps, le Némésis l'aurait mise en charpie sans demander son reste sitôt son chemin croisé. Aujourd'hui, le coeur adouci et initié à la vie par les soins délicats de l'Amour, il arrivait sans grande peine à maîtriser ses pulsions agressives, tâche d'autant plus facile que celles-ci étaient quasiment inexistantes. *
* Hmm... L'UV-9 avait bien besoin de renaître, pour l'ultime revanche à l'encontre des dieux avant la retraite pacifique de ses deux maîtres pour un monde lointain à l'abri des vicissitudes des actualités démoralisantes. Elle semblait dotée d'une facilité magique, il n'avait aucun mal à déceler un talent réel chez celle-ci, d'autant qu'étrangement, il se sentait lié à elle: sans doute une connivence d'éléments... *
" Bien le bonjour, mademoiselle. "
* Sans nulle autre forme de procès, il éxécuta une de ses habituelles révérences dont il avait le secret, puis se redressa de toute sa taille devant la jeune femme. En ferait-il une alliée? En tous cas, il n'en ferait pas une ennemie. Elle paraissait bien sage, avisée: un membre intéressant pour le nouvel embrasement de l'Organisation. Seulement, il n'était pas encore présenté, cela viendrait peut-être si ce besoin se faisait sentir. Le futur reste seul maître, à lui de décider... * |
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