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 Ton passé remonte mon amour ? Le mienn repique...

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Hiro Guttari

Hiro Guttari


Masculin Nombre de messages : 16
Age : 33
Age Virtuel : J'ai soufflé 18 bougies ^o^
Arme : Une chaîne pour les défendre, une chaîne pour te détruire,en somme cette arme est la perfection même
Petit(e) copin(e) ? : Quand entre tes mains je renais, quand c'est pour tes lèvres que je me bats, je t'aime est peu Ayame
Date d'inscription : 11/12/2006

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MessageSujet: Ton passé remonte mon amour ? Le mienn repique...   Ton passé remonte mon amour ? Le mienn repique... Icon_minitimeDim 12 Aoû - 12:37

Dans les dédales de cette nuit sans fond. Ni fond, ni forme : la nuit dans toute son horrible splendeur, reine chaotique du monde des ténèbres, rien sur son passage ne résiste à son propre néant. Un misérable, oui misérable par son impuissance face à la noirceur, réverbère des temps anciens, survivant d’une époque révolu et, bien que sans arme contre l’obscurité, luttant pour sa survie dans ce monde craché par les tuyaux et fils électriques, machines immondes de l’humain lui donnant le nom pompeux de « progrès ». C’est donc sous ce faisceaux de lumière, ce voyageur de passé, qu’Hiro relève sa tête de camé. Son beau visage d’homme aux courbes encore gamines avait l’épiderme fatigué et une sueur gelée se traînait langoureusement, mouillant ses traits à présent luisant, pour descendre vers ses reins à la chair de poule. Son enveloppe charnelle, longue et musclée, dévoilait sa destruction intérieur. Sa mine, voilà ce qui faisait de lui ce drogué, aujourd’hui haï, de toujours, peu d’êtres humains avaient le pu voir dans cet état pitoyable et même lui ne s’était pas vu plus d’une fois. Le trip était fini, « l’ambroisie » promise par la poudre blanche et sa compagne la seringue ne pétillait plus dans le moindre millimètre cube de ses vaisseaux sanguins, les plus hautes cimes redevenaient inaccessibles, le ciel n’avait plus cette farandole bariolé pour entourer sa tête elle-même ivre de ce nectar d’opium. Tout cela s’était envolé vers ces cieux lointains que le jeune homme ne voulait pourtant plus connaître et voir s’éteindre à l’horizon. La mémoire plus vivante que jamais, il se rappelait du moindre détail : les sons, les visions, les choses, l’air lui-même avait pris une autre dimension. Il eut un sourire plein d’ironie : les clients leur manquaient, il leur avait toujours dit qu’à force de pousser le consommateur trop vite, ils en manqueraient forcément, ils avaient besoin de quoi renflouer les caisses donc il fallait obliger les déserteurs de la piquouse à de nouveau offrir leurs veines délabrées à la froide aiguille promettant les plus belles extases de l’existence donc il fallait le faire replonger. Ce dernier donc le fit vomir ce qui lui enleva tout sourire. La main moite appuyée contre un mur dégageant l’odeur infecte de l’urine rance et suintant un moisi brunâtre à la texture spongieuse, Hiro eut l’impression de déverser ses boyaux sous son unique œil bleu, écarquillé. Quand il eut fini de rendre ses boyaux, le jeune élémentariste se laissa tomber sur le côté, épuisé par sa guerre intérieur, cette nouvelle bataille ayant lieu sur le champs de ruine de son corps. Sa voix parfaite s’éleva dans un chuchotement presque plaintif tant les forces lui manquait pour parler, de toute manière il préférait marmonner les paroles qu’il prononça difficilement :

Saloperie de coc, avec leur seringue de merde ils ont réussi à m’envoyer de quoi plané. Franche…

Il ne peut pas le temps de commencer une seconde phrase, que déjà son estomac se manifestait de nouveau. Son bras gauche et violet au niveau de la saigné du coude lui causait les milles douleurs de « l’après », les souffrances que les vendeurs de mort vivante omettaient de rappeler. Les chaleurs de supplice montait inexorablement sur tout le long de son membre, et lui regardait ce joli mauve devenir pourpre avec un calme résigné, pratiquement triste, tant il avait pris l’habitude. Le spongieux du bâtiment était presque un soulagement putride pour le feu dévorant la glace de sa transpiration laissant pourtant savamment sa morsure. Tout en contemplant l’œuvre de ses anciens patrons voulant le voir rejoindre leurs rangs morbides des tristes enfants de la déchéance et du dégoût appelés « dealer » dans un jargon devenu malheureusement trop courant, l’ami, le frère, l’amant, ces trois personnes coexistant en bonne intelligence en son âme étaient en proie à des remords atroces. Ces remords, jamais il ne les avait autant sentis : cuisants et perfides, vivaces et fougueux, ici pour terrasser le peu d’âme qui lui restait. L’ami voyait un frère et une sœur, ils ne l’étaient pas de sang mais s’adoraient bien au-delà de ces sottises familiales. La jeune fille avait des longs cheveux d’un sombre bleu dans lequel on se perdait ainsi qu’un adorable visage gamin pouvant muer en une physionomie délicieusement féminine avec un regard cristallin infini dans lequel on se noyait volontiers. Il la connaissait bien cette gosse, l’incarnation de la joie et de la vie malgré le poids de son passé, son immense sourire carnassier, il avait toujours dit qu’elle portait vraiment mal son prénom de démone. En bon petit singe elle se pendait au cou d’un homme vraiment beau et très grand avec des cheveux d’un blond cendré ternissant à peine son rayonnant regard d’émeraude. Cette vision, particulièrement celle du frère, lui fendit encore plus le cœur : et cette promesse qu’il avait faite ? Autant à lui qu’à elle, il l’avait juré devant son ami et Akuma, bien qu’elle ne fut pas présente. Il pouvait bien se cacher derrière le fait que s’était involontaire mais il n’avait pas eut assez de force pour combattre, la drogue l’avait rattrapé et son serment ne pu rien faire. Après ses deux êtres liés, vient sa propre sœur cette jolie petite frimousse de fillette de 7 ans, celle qu’il ne su pas protéger des fatidiques coups paternels, celle qui mourut dans ses bras tremblant en murmurant une dernière fois un « grand frère » plaintif, sa hantise éternelle. Enfin, doucement, se dessinait la apparition qui le brisa complètement : ELLE. Sublime tout simplement, aucune humaine sur cette terre ne pouvait égaler sa beauté à ses yeux de soupirant, ses longs cheveux blancs comme la neige pleine de magnificence mystique, il n’oubliait pas la douceur de la peau pâle, il se rappelait son regard de rubis qui lui procurait la transe qu’aucune de ces potions chimiques d’apprenti sorcier ne pouvait créer, le goût suave et la fraîcheur de ses lèvres revenait sur les siennes, Hiro la regardait en face de lui, l’illusion merveilleusement atroce se mouvait comme s’il la voyait au premier jour. Dans sa jubilation, les effluves de son rendu remontant ce qui le conduisit à recommencer une nouvelle fois puis essuyant sa bouche desséchée du revers de la main, reprenant un souffle presque mort, il prononça Son prénom, la dulcinée pue alors se nommer:

A…Ayame…

Mort voilà, il se sentait mourir. Il savait très bien qu’il n’allait pas trépasser tout de suite- bienheureusement ?- mais il avait l’impression que son âme quitter son corps. Tous deux voulait reprendre cette douceur hypocrite mais son cœur avait besoin d’un autre stupéfiant. Il ferma donc son œil puis, comme ses expirants au dernier instant de leurs vies, tous ses souvenirs avec sa tendre refirent surface. Alors un sourire malheureusement amoureux monta sur sa bouche sur laquelle quelques taches bleus naissaient. Des spasmes commencèrent et il la voulait bien qu’il refusait qu’elle le voie ainsi, son esprit réclamait encore de quoi partir loin, loin de ce monde atrocement moribond, cette terre dont son hôte qu’il était avait vu les pires facettes, cette vie de nouveau infernale. Les visions se brouillaient, tout devenait démon même Ayame prenait des formes abjects. Un cri déchira ses entrailles mais rien ne sortit pour extérioriser ce martyr aux apparences éternelles. Il tenta de se relever mais se ne fut que pour tituber quelques mètres incertains jusqu’à ce qui se révéla être un parc camouflé à l’arrière de cette paroi répugnante.
« Derrière les pires immondices tu trouves toujours quelque chose de sublime. »
Paroles si vrais de sa Aku, et pourtant si incertaines. Que pouvait-on trouver de sublime en lui ? Rien n’existait dans son propre intérieur. Tout pendant dans une rage folle de survie, il crèverait avec vigueur, rien n’était plus certain, mais quelle vie aura-t-il menée ? Et surtout quelle vie lui aura-t-il offerte ? Une angoisse et une désolation continue. Dans toutes ses réflexions, il finit se laisser tomber dans ce qu’il croyait le rien et se révélant être une herbe grasse et fraîche sur laquelle il s’étendit de tout son long sur le dos pour contempler l’inexistence environnante, interminablement torturé par ces tremblements incessants.


Viens auprès de moi ma petite tête blanche aux yeux de feu.
Reviens, reviens-moi.
Toi pour qui je crèverais cent fois,
toi qui me verra crever avant.
Retrouves-moi petite tête neigeuse.
Retrouves ton camé gardant précieusement encore un peu de vie pour pouvoir t’enlacer.
Encore une fois et pour toujours.

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