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 Alors que l'âme prend ces derniers bains, mon coeur chavire

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MessageSujet: Alors que l'âme prend ces derniers bains, mon coeur chavire   Alors que l'âme prend ces derniers bains, mon coeur chavire Icon_minitimeDim 12 Aoû - 16:34

Néant apocalyptique d’une nuit sans fin. Au milieu des ténèbres ambiantes, un chuchotement se faisait entendre. Étendue aquatique, la rivière. Par son mélodieux chant discret, elle exprimait son existence dans ce rien. Ici, la lune faisait une entrée craintive, les étoiles même, aujourd’hui ne suivaient pas leur maîtresse céleste. Après un court règne de noirceur, la nuit et sa cour abdiquaient en faveur de la pâle clarté de l’astre lunaire. Maintenant, sur son obscur trône divin, elle dévoilait le décor du nouvel acte de la vie d’une démone aux tumultes persistants.
L’eau, premier précepte de la vie. Répondant à cette règle, les plantes proliféraient aux alentours. Fougères, arbres, fleurs et autres miracles naturels entouraient le pan de liquide vital. La danse avait commencé, cette valse mystique aux candides apparences de champs marécageux sous la blancheur presque macabre que le ciel avait la bonté de déposer sur cette immensité moribonde appelée communément Terre. À présent, la cause de cette apogée botanique n’était plus ce murmure impossible à situer dans l’espace et avait mué en un mouvement fantasmagorique sous cette lumière. Elle luisait, brillante et magnifique, étendue bleue au milieu cette verdure foncée. Suivant un cour indéfinissable, sous une rangée de saules pleurant la misère du monde à ne pas voir l’ambroisie véritable, elle continuait sa course à la lenteur hypnotique, faisant la tranché des deux camps d’herbe grasse. Les roseaux pour seuls remparts aux cristaux qui découpaient la moindre part d’ombre et de lumière du sublime de ce tableau, maintenant l’élément ne pouvait plus que frémir lorsque sa prêtresse et surtout dominatrice posa son regard à la pureté infinie. L’actrice far de la tragédie faisait une entrée à la discrétion rare, commençant ses premiers pas sur la scène végétale. Il était temps de jouer : Naufrage acte I.

Je voudrais briser l’horreur
J’ai beau être la seule fautive
Toujours je continuerais de me battre
Je suis de ceux qui crachent jusqu’à leur dernier souffle


Beauté gamine, dans sa chrysalide mélancolique, petite démone était devenue archange déchu. Cette appellation, jamais elle n’aurait songé à l’employer. Pourtant, ce merveilleux séraphique ne pouvait appartenir qu’à cette race esclave des Dieux, aveugles, aux châtiments atroces. L’humble mélodie des mots de mon misérable vocabulaire terrestre ne pourront décrire à la perfection la splendeur d’Akuma. Des proches pénombres se détachait sa silhouette à l’épiderme ivoire. Son élancement, ses membres à la longueur délirante accentuée par leur finesse improbable, la jeune fille aurait pu avoir cette allure ectoplasmique des êtres invisibles de l’existence mais non, elle était vivante et sa superbe en témoignait : elle n’avait pas cette apparence fantomatique et rayonnait tout simplement. Cependant, ce corps de sylphide, émanant déjà avec puissance, ne dégageait pas autant que ce visage éclatant. De la neige de sa peau, se détachait une sombre cascade dont les reflets océaniques se pâmaient à la lueur des cieux. Cette chevelure libre encadrait l’incarnation de la fraîcheur. Ses traits ne respiraient que simple absolue, du rose délicat de ses lèvres au teint de lys de son front, rien n’enfreignait l’ordre. La délicatesse de ses traits n’avait pour autre fonction que de sublimer ses yeux immenses et purs. Main dans la main, innocence et enfance acidifiée se reflétaient à l’infini sous une flamme téméraire de joie continuelle. Leur azur cristallin avait une connotation délicieusement enfantine leur donnant plus de prise dans chaque âme, damnée ou non, que la petite mettait inconsciemment à nu. Son vêtement formait une tâche de nacre bleutée. Dans sa fine robe d’été dont la simplicité ne la rendait que plus féerique, la jeune démone marchait jusqu’à son élément, la nudité de ses pieds rendant plus délectable encore la caresse de la flore s’écrasant pieusement sous son talon. Petite démone s’agenouilla devant le cour d’eau, petite démone avait ses propres torrents sur le visage. Naufrage : acte II

Je brise ma cage d’oubli
La mémoire fait rage en ma pensée
Le souvenir me noie
Et l’esprit m’enferme


À présent, petite démone a le cœur martyr, des flots de larmes s’écoulent pour venir troubler le calme de la rivière et elle contemple tout cela avec indifférence. Son regard est brouillé, les commissures de ses lèvres lui font mal quand elle tente un sourire à son reflet confus. Elle est seule et elle le sait. Grand frère n’est pas là, Noé non plus. Erylis est transformé et Hiro… Des promesses lui reviennent en mémoire. Toutes parlent de protection, toutes ont une forme différente, l’une est un fourreau, l’autre est une béquille et toutes ont failli et de toutes elle s’est éloignée. Elle voulait se montrer toujours plus forte, la petite démone, elle voulait toujours sourire. Mais petite démone n’est pas si robuste, elle avait besoin de ces promesses, elle avait besoin garder précieusement ces serments, pour oublier. Le fourreau et la béquille l’avaient abandonnée alors qu’elle avait préféré quitter le grand frère.
Maintenant petite démone était agenouillée là, et solitude l’engloutissait corps et âme.
Elle ne voulait plus bouger, alors elle se redressa, bien droite appuyée sur ses genoux, elle continua de pleurer, toute petite fille qu’elle était. Pleurer était tout ce qui lui restait au fond, il y avait bien son sourire mais son hypocrisie à ce moment précis la dégoûtait douloureusement. Ses mains délicates ici pour recueillir ses larmes, indifférence et souffrance silencieuse peignaient son visage anciennement si joyeux. Un vent souleva le supplice l’auréolant et sa crinière s’envola pour ne brouiller que plus sa vision insupportable du monde. Petite démone veut chanter la vie alors qu’elle souffre à en mourir. Petite démone s’était juré de ne plus pleurer alors que des sanglots silencieux secouait presque son buste où un médaillon et une croix d’argent pendaient. Petite démone voulait combattre alors qu’elle n’a plus de force. Naufrage : acte III

Mon cœur se brise
Enfin
Exulte peint sur les murs de mon âme
Blessures s’ouvrent à nouveau


Les sirènes hypocrites que représentait l’interlocutrice de la misère sentimentale d’Aku commencèrent leur piège mélodieux. La jeune fille posa ses mains sur le sol et des milliers de petits diamants aquatiques s’envolèrent pour être bu sans retenue par la terre sur nourrie. Ses doigts blancs maintenant parsemés de tâches bouseuses, elle se pencha vers cet organisme prometteur de délivrances prochaines. Les yeux mi-clos de magnétisme mensonger, sa bouche rose effleurait la tromperie nautique. Son chuchotement était devenu si rassurant, ses promesses lui plaisaient tant. Sa solitude montrait une apparence expirante et elle croyait sa souffrance agonisante, archange déchu trouvait paradis nouveau et petite démone quittait ses ténèbres. Ces murmures eurent la douceur maternelle : Qu’as tu petite fille ? Souffres-tu ? Viens, viens dans mes bras aqueux. Que ta douleur soit atténue. Que ton cœur soit guérit.
Akuma eut un sourire, il était triste et soulagé. On lui otais une chose atroce en échange de si peu, il n’y avait qu’à plonger. Il n’y avait qu’à se délecter de ce dernier bain et il ne fallait pas utiliser son pouvoir ou rien ne serait retiré. Le froid du soir commençait sa morsure sur son enveloppe charnelle à l’apparence si frêle et ses lippes bleutaient. La rivière continuait de parler. À quoi bon continuer de te battre pour des gens qui n’existent plus ? À quoi bon continuer ton martyr ? Approche. Que tu puisses goûter à la liberté. La jeune fille embrassait cette foutaise fluide, déjà son corps penchait avec calme et légèreté. Sa voix n’eut qu’une pensée :
Enfin me voilà, Noé reviens moi.
Naufrage : acte IV

Il est temps de recommencer
La vie est un renouveau éternel
Ma renaissance est proche
Et ma chambre de ténèbres s’ouvre alors


Alors des pas vinrent à nouveau sommer à l’herbe de se prosterner.Le jeune homme avait l es cheveux de neige et son œil portait le signe du mal involontaire, cette domination démoniaque. Ses yeux d’or regardaient la scène et aucune réaction n’était palpable autant dans ses gestes que dans la glace de son regard à la tristesse sinistre. L’interdit de l’être humain, nouvel acteur improvisateur du naufrage, méritait une certaine attention que la jeune fille n’eut pas la décence de lui apporter car à présent séduite par le danger invisible l’enveloppant silencieusement de ses ailes poudrés d’or noir.
Jeune maudit
Auras-tu l’audace de me sauver ?
Toi mon semblable
Auras-tu la mollesse de m’admirer mourir ?
Tu décides de mon destin
Déciderais je du tien ?
Alors une seule question reste à poser
Naufrage
Dernier Acte ?

H.j: Petite démone espère que cela te plaira
Petite démone s'excuse pour son retard
Petite démone salut bien bas son droïde ^_________^
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Naesse
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MessageSujet: Re: Alors que l'âme prend ces derniers bains, mon coeur chavire   Alors que l'âme prend ces derniers bains, mon coeur chavire Icon_minitimeLun 3 Sep - 18:55

Le Voile de la Nuit se prosternait, de sa grandeur aux allures ténébreuses, devant la lueur iréelle venant troubler son encre mystique. L'astre Lunaire déployait sa clarté énigmatique toute puissante par delà l'immensité terrestre. Odeur ennivrante flottant dans l'air, parfum de fleur de cerisier parvenant à ses narines, enveloppant son odorat d'une onde embaumante de senteur. Oublier les règles du bon sens. Fouler aux pieds des répugnaces de l'avenir, une boudeuse expression satisfaite pendue aux lèvres. De tous les contrastes du caractère de Naëssé en ce soir était cernable la mine sadique du mal, rompant tout désir de bonheur, cataloguant les pensées troubles, pronant en lui tel une Ombre Divine. Que d'ironie venant de quelqu'un vénérant uniquement sa propre personne, que de comparer son être à quelque chose de divin. Sentiment d'extase dû au culte de lui-même, anciens souvenirs d'enfances, bercés par la conception du pouvoir absolu sur toute chose.
Ensevelissement d'autour au profit des recoins de son être, dominé par le fantôme des mémoires, le poids de la souffrance le trainaitvers le sol marécageux d'un rive. Flan gauche de la rivière aux effluves de pureté de vierge, Spirit Town.. Ah.. Qu'importait ? Le jeune homme ne savait lui-même où il se trouvait.. Il savourait le luxe de la liberté s'étant emparée des lieux sacrées où régnait en maître suprême l'élément aqueux. Croquis d'une beauté aux charmes en friche, la verdure surabondant les alentours tentait comme elle le pouvait de percer de ses couleurs le mystère noir de la nuit, sans y parvenir, restant une ombre parmi tant d'autres.
La mélopée douce et passionée de l'eau enveloppait son corps et ses sens d'un vague éphémère de lumière, murmurant son chant enjôleur et hypnotique, laissant filer les peines.. Poésie de la goutte, bruissement des feuilles, berceau de la Vie. Les racines de l'Ame, non encore mures, subissaient en silence la "Peinture des Tourments", ne rencontrant que les pierres froides du futur. Torrent d'amertume, succombant à la magnificience de ce qui l'entourait, émouvante étendue, que son regard admirait par-delà l'imagination.
La boue coulait lentement sur ses bottes, et ses pieds s'enfonçaient silencieusement dans la gadoue.
Le fleuve d'argent enchantait son Esprit et son visuel de sa féerie mystérieuse, il s'envolait vers les étoiles, bulle de l'instant. Séduit par l'environnement aux splendeurs discrètes, il perça contre sa volonté la sphère invisible qui fit éclater les nuées du silence. La sensibilité à fleur de peau, il glissa ses doigt, caresse d'un lys blanc qui avait poussé sur la berge. Tendresse inespéré. Blessure profonde. L'eau est guérisseuse paraissait-il. Il pouvait mainteant entendre l'herbe crisser sous son talon, et les perles d'eau allant s'écraser sur la terre, vestiges oubliés de la pluie étant venue frapper le ciel plus tôt dans la journée. Une brise fraiche vint à balayer son visage, il inspira à cet instant une vaste bouffée d'air et expira d'un souffle, trempant à l'inscouciance et à la liberté de ce nouvel élément venant perturber les autres. Telle était la danse, la connexion éperdue de chaque composant. Des pas enchanteurs n'allant pas dans le même sens mais atteignant le même but.
Naëssé errait, sans objectifs, seule avec l'envie d'aller plus loin, en totale convalescence avec sa pensée. Juste l'idée fixe d'oublier, de tout égarer, perdre.. La paleur de sa peau avait doublé, ses reflexions l'arrachaient un peu plus à la Vie à chaque minute ; il délaissait le temps réel pour se plonger en son intérieur. Les forces qui lui restaient organisaient leur évasion, et son poids se faisait plume depuis son arrivée. Peut-être était-ce une erreur que d'être venu ? Ou était-ce la faim, mais pas celle que l'on croit, qui revenait l'atteindre.. La machine à tuer.. Voila ce qu'il représentait finalement.. Il sentait la fin proche de son ère. Lui se croyant Dieu n'était finalement qu'Humain. Miséricorde s'acharne.
Sans son rendre compte il était grimpé à un chêne, vieux comme le monde, lui aussi supportant toute la misère de l'Homme. Il avait maintenant la main sur son écorce, une de ses oreille l'écoutait, l'arbre ancien lui parler semblait-il. Il pouvait l'entendre, et lui répondre, c'était comme un rêve, de nature étrange.
Sa vue alors se brouilla, il vascilla.. Son corps vint brusquement s'étaler au sol, faisant craquer nonchalamment ses membres frêles. N'étant point haut, il était evident qu'il se remis sur le coup, et non sans peine, il se releva péniblement, en rage contre lui-même d'avoir succombé à l'appel, jurant à voix basse que l'on ne l'y reprendrait plus.


° Il faut que tu tiennes, j'ai besoin que tu sois fort, assez pour soupeser ma douleur °

Ses mots raisonnant dans son esprit ne firent qu'un tour, avant qu'il ne les chasse violemment. Ce n'était pas les siens, il savait cependant les avoir entendu auparavant. Les trous de mémoires lui étaient insupportable. Son dos portait tout le malheur du monde, enfin il en avait l'impression, et son corps criait au secours. Il fit quelques pas non assurés, avant de prolonger sa promenade, longeant la rive du côté de la forêt, et ramassant toutes les plantes qu'il pouvait trouver, médicinales ou mortelles. Ce soir non plus il ne rentrerai pas au campus, aspirant encore et encore à l'appel de la nature la nuit, éclairée par la céleste lune, l'astre du mystère. De toute façon il n'avait encore pas de chambre, et ne ressentait pas le besoin d'en avoir une pour l'instant.

Une fois de plus, il tenta un approche de l'eau gelée, qui lui semblait sussurer des mots, des vagues de paix. Brusquement il s'arrêta, il sentait fortement une présence. Sinistre présage, un semblable devinait-il. Tiens qui cela pouvait bien être, le connaissait-il ? Levant son regard gris, éclairé par un rayon lancée de la lune, il aperçut, près de lui, peut-être à dix mètres, une présence acide et gelée, une Ombre dominante sous les formes d'une femme. Fière, d'un regard pénétrant et lointain elle le regardait. Puis il comprit,... Le froid de ses yeux annonçait sa fin, il le savait, il l'avait vécu. Son assurance face à la mort amena en lui un vif éclair d'admiration, juste sur l'instant. Il s'empressa de le faire évaporer. Ses yeux le fixait, pénétrait les siens... à aucun moment il ne détourna le regard, ni ne scilla, ce fut comme un échange, puissant. L'affrontement des deux âmes, différentes et similaires à la fois, le Mal et le Bien n'existaient plus, ce n'était plus que deux individus à l'abandon. Elle, on aurait dit un ange, lui était le serviteur du Diable. L'aura et le pouvoir que chacun d'eux dégageaient laissa sa marque.

Allait-elle continuer tranquillement son sucide ?

Il s'avança à nouveau, puis ne se retrouva plus qu'à quelques mètres du destin qu'attendait la jeune fille..
Il ne voulait pas la sauver, son acte était volontaire.
Lui laisser le choix lui paraissait être la bonne solution. Il s'employa donc à chercher l'idée qui conviendrait le mieux à ce premier contact. Les paroles ne se faisaient pas, elles n'étaient pas nécessaires. Seul était présent le language muet, qui les affectaient tout autant. Ce qui se produisait ce moment, cette scène inexplicable et forte, de marbre mais si proches était indescriptible. Originale ou étrange n'étant pas des mots de description assez fort.

Devant son pied avit poussé une rose blanche. Ce fut le signe. Il concentra sur la fleur toute son attention, qu'il avait réussi à tirer de l'emprisonnement des yeux de l'Ange. Lentement, elle s'étira, poussa vers elle, les pétales prenant une ampleur inespéré. Elle s'arrêta à quelques centimètres de son visage.

La nuit était belle, les étoiles brillaient dans le Ciel.

L'Espoir. Seule lueur décidant la Vie ou la Mort.

Last question : L'Ange S'en irait-il vers les Cieux ? Ou saisirait-elle la Vie qu'il lui offrait à nouveau ?
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MessageSujet: Re: Alors que l'âme prend ces derniers bains, mon coeur chavire   Alors que l'âme prend ces derniers bains, mon coeur chavire Icon_minitimeMer 5 Mar - 16:37

Preface a la vie
Preface a cette vie, cette existence, cet envoye porteur de fruits parfois utopiques. Regard porte sur un futur monde naissant dans les immondices larmoyantes et la putrefaction ambiante. L'ange des dejections de Dieu, demone extraordinaire, humaine a parentiaire. Ces yeux immenses et clairs, crus et acides, criant a l'humanite de taire ses coulevres illusoires.
L'apparition.
La presence, etait spectralement miraculeuse. Une aura sortant du trefond des Terres, juste milieu entre les Cieux et l'Hades se disputant son Sourire, sa Clemence, aureolait la jeune fille de son hale mystique. Le voile celeste l'enveloppant toute entiere exultait sa beaute comme aucun autre vetement n'eut put le faire auparavant. Les palabres aquatiques se revelaient foutaises, foutaises catains, foutaises nauseabondes comme ses marais. Le regard profond et bleu. Cristal eternel aux reflets precieux, existant par leur seule presence.
Silence.
L'humanite obeissait a ce commandement. Le bruit a present proscrit sur les berges, c'est dans cette inexistance sonore que la jeune fille relevait gracieusement son buste.
Regarde-moi
C'est sur ce precepte silencieux qu'elle posa ses deux antites visionaires sur un jeune homme plus silencieux encore que les sujets demoniaques.
Rien.
Apocalypse primaire en ces temps nouveaux. Le jeune homme que les cieux avaient prenomme Naesse devient enfin a la hauteur de ses hotes.Les danses mystiques des luisances seleniennes sur la mere des calomenies n'exprimaient que presence craintive apres le desinteret de leur pretresse et dominatrice qui porta une attention nouvelle sur une existence digne de ces egards prestigieux.
Il.
Etait beau, ses pitreries botaniques n'avaient haltere en rien sa splendide elegance. Ses yeux d'ors, ces deux louis precieux creaient une tache d'espoir: Formulation inconsciente de la volonte d'existence. Ses cheveux argent tombaient sur ses larges epaules en diamants filendreux, refletant prestance et confiance infondee. Les offrandes nocturnes decoupaient sa silhouette proche de ces ancestraux arbres de fees tronant derriere lui. Mais la feerie de ses habitantes les avait abandonnes et l'Imposant n'etait plus qu'une de ces innombrales ruines botaniques, vestige oublie de l'age d'or, de ces heures de voluptee ou les Seraphins pouvaient s'aimer dans la delectation la plus pure, ou l'Homme, l'Ange, le Demon, la Belle autant que la Bete pouvaient s'entrelacer sans crainte des foudres divines. Ce temps extraordinaire des impunites maintenant perdues, des champs enfantins et des rires magiques resonnaient dans leurs coeurs maintenant secretement a l'uni-son. Les regards se croiserent, s'entre-choquerent et maintenant ils formaient un abrevoir commun. Il y avait dans le cristal une tache d'encre, une lueur narquoise. La nymphe se mouva pour relever tout entier son immense corps fin.
Bientot, une nappe de brouillard habilla la jeune fille dont le fremissement de la chair trahissait la fraicheur nocturne qu'apportait le vent agitant sa chevelure d'ombre a travers le firmament qui s'etendait au dessus de leurs tetes dans l'infini qu'etait cette nuit maintenant rayonnante d'etoiles. La grace de la jeune fille s'eleva encore pour enfin se dresser sur ses longues jambes decouvertes sur lesquelles de minuscules taches de boue profanait la blancheur nacree de sa peau. Ainsi montee sur son seant, Akuma commenca une avance chimerique ou l'herbe semblait elever la Dame vers les cieux, relevant son corps vegetal afin de supporter le poid sous les pas discrets et surs.
La tache s'ecrasait, se languissait telle une danseuse des Indes se mouvant mollement dans les eaux du Gange. Elle tournait, tournoyait et s'etendait a travers l'eau claire dans sa valse en spirale autour de la pupille. Son avance se faisait, sensuelle et paresseuse, dans le cristal dynamique et eclatant.
Il la toisait. De ce regard glacial et sans emotion que la Creation avait invente pour les etres dont les tenebres s'etaient reput du coeur. Le frissonement de la bise embrassant les chairs decouvetes de ses levres glaciales offrait au paysage une vie artificielle . Son visage avait cette profonde ascence enfantine, petite fille mise au pied du mur mondial. Toute son interrogation, sa stupeur et sa curiosite outre passa la couleur d'or, la retine et la barriere pierree de gel. La petite venait se lover au fin fond de l'oeil du jeune homme ou residaient toutes ces purulations Humaines que respiraient ses deux poumons, que dessinaient ses moindres gestes; elle pris l'Enfer dans ses bras et le serra fort, tres fort puis plongea son regard dans cette sphere dont la noirceur egalait les profondeurs de l'Hades. Une danse de Sabbath s'y organisait et la haine, la tristesse, la souffrance, la peur, la maladie, le tourment se livraient a des mouvements obsecenes et leurs visages suitant d'horreur peiniaient des rictus de joie. Tout au fond de ces festivites demoniaques elle vit le centre de la reception. C'etait une petite chaleur souffreteuse qui murmurait des paroles enfantines. Il y avait au fond une personne aussi petite qu'elle. Dans leurs yeux nouveaux: la meme lueur.
Comprehension.
Dans son etreinte ce mot resonnait pour se repercuter sur toutes facades de l'immense salle.
Et les musiques se turent, et une surprise parcouru la piece qui portait bien mal le deuil audio apres autant de bruit. Toutes les silhouettes squeletiques et tortueuses se tournerent vers leur co-soeur et ennemie.

Tu m'etonneras toujours par ta betise. Que fais tu ici petite idiote ? D'ou t'es venu l'idee de voler un feu de Sabbat ? Quel est ton droit pour sauver quelqu'un d'autre que toi ?
Une voix dont la sensualite rappellait celle de la tache d'encre etait monte dans la piece.

Une espece de grand cri se finit entendre a travers les quatres murs et pourtant elle ne reussit qu'a resserrer ses etaux de chairs sur son camarade. Il parlait de Mort, de fete troublee. Il disait cette fille et la pointait du doigt. Il etait si fort que ses oreilles commencerent a lui faire mal. Sans que rien de materiel ne la touche, ce hurlement semblait forme une corde autour de sa gorge. Les crins torsades continuaient de s'enrouler sur son cou.
Peur.
Un mot nouveau, inconnu. Un quelque chose qui lui coupait le souffle et l'arrachait a l'existence. Un on ne sait quoi qui lui attrapait les tripes et lui tordait le ventre. C'etait pas l'Exitation ca d'habitude? Non, cette fois ca faisait mal, tres mal. Tellement mal qu'elle en avait mal au coeur dans tout le corps. Jusque dans ses jambes qui ne pouvaient plus que la soutenir. Elle avait peur. Pour la premiere fois de sa nouvelle vie elle sentait la sueur glacee glisser entre ses deux omoplates, parcourir la chute de ses reins. Ses mains devenaient moites et ses pupilles se retracterent.
"J'ai peur"
Elle savait ce que c'etait. Elle donnait un nom, un verbe qu'elle conjuguait a la premiere personne. Comme une enfant qui pointe l'appellation dans un livre d'image. Au final ce n'avait ete qu'un souvenir pour elle et elle en avait oublie l'amere saveur et l'odeur incommodante.
Tout au fond de ce tortillement il y avait une voix:
Fuis.
Cette voix qu'elle connaissait avait drolement changer. D'habitude elle l'invitait a foncer, courir. Enfin, cette voix etait souvent de bons conseils parce qu'apres tout, a bien y reflechir elle avait survecu grace a cette voix.
L'appel redonna force. Elle se sentait capable de courir sur ses moignons sanglantes si il aurait fallu. Ses jambes voulurent s'enlacer, emportant ce garcon que la terreur semblait habite depuis tous les lustres de sa vie sur Terre mais une chaine stoppa son elan. Elle tourna son regard vers l'enfant. Un masque horrible etait tombe sur ses traits angeliques.
La vue fut si atroce qu'elle lacha prise et tomba. Elle ne savait pas dans quel trou elle tombait mais elle savait qu'elle tombait et l'air de sa chute avait quelque chose de doux et liberateur.
Cette scene sembla durer toujours. Elle ne dura pas 5 minutes que deja elle refermait son subconscient et ses yeux regardaient Naesse. Une gene et une nausee la parcouruent en souvenir et la tache d'encre, qui avait avale le cristal une seconde plutot, recracha sa pitence.
Elle detourna la tete et une fleur magnifique la rencontra. Sa splendeur etait telle que sa respiration disparut. Elle finit par pousser une exclamation:


-Yahooo!! Elle est magnifique!

La clarte, l'innoncence et toute la haine et les atrocite du monde y etaient reunis. On sentait au coeur de la Fleur des blessures d'Enfance et de la gangraine d'Adolescence. Une telle beaute la mit a genoux. La jeune fille ressembla a un Ange l'espace d'un reve lorsque l'air s'engouffra sous sa robe et ses cheveux a sa chute, leur donnant un mouvement arroudit et gracieux de divinite descendant des Cieux. Aku avait un sourire doux pour cette Fleur qu'elle venait d'approcher encore. Une vague de quietude et tendresse l'envahit a travers cette plante. Plus une ombre hostere sur le tableau de la rencontre de deux angelots dechus. Le jeune homme n'avait bouger et se tenait toujours droit comme aux premiers instants. Seul son regard se deplaca vers elle et son fer la transperca. Elle le regarda encore, fascinee, genee et quelque peu destabilisee par tout ce gel. Sa concentration retourna vers le Lys quand elle ne put soutenir ces yeux plus longtemps.Ainsi donc Il avait une ame bien tourmentee et deux mains drolement tachees de sang.




Un feu de Sabbat.
Ces feux n'existent que par le tourment de l'Homme. Lorsque Pandore libera tous les maux, Espoir resta enferme. Par Crainte de leur Frere, les Maux ne purent que peu se divertirent avec les Hommes. Plus tard quand leurs Servantes evoluerent, quand les Demons se joinrent a elles, de grandes fetes avaient lieux. Ces festivites plurent tant aux Maux qu'ils voulurent qu'elles durent toujours. Ils firent part de leur projets aux Sorcieres et aux Demons qui approuverent a grands bruits mais exigeaient du Feu. Ainsi, depuis des siecles, des millenaires, peu apres la Liberation, les Maux traquent des Feux de Sabbat. Ces ames tourmentees, torturees dont la Flamme se meurt tant que sa capture est aisee. Ces ames passent leur vie enchainee a cette salle de bal pour regarder leur Demons et Sorcieres rirent avec toute l'horreur de leur presence. Elles n'ont qu'a prier ce Dieu qui les a dechu sans succes et parfois un autre ancien enfant de Dieu leur apporte l'Espoir pour que tous les Maux se retirent.
Jeune Idiote tu etais un Feu de Sabbat et je me jouait bien de toi.
Toi ma poupee preferee, un grand pretencieux t'as delivre.
Maintenant un jeune homme est venu te sauver avec sa Fleur dont la purte reflete Souffrance.
Te crois tu capable de continuer un nouvel Acte?
Te crois tu capable de le sauver avant la fin de la piece ?




La voix suave resonnait dans sa tete avec ses questions. Akuma prit delicatement le Lys entre ses doigts fins et tenta de respirer un parfum au coeur de la Fleur sous le regard froid du jeune homme qui n'avait toujours pas prononcer une parole. Son aisance habituelle et sa joie explosive avaient disparut, elle attendait une bride de conversation de la part du jeune homme et ne cessait d'enfouir son visage dans le Lys hypnotique qui lui chuchotait de droles de paroles. Le nez proche du pollen, embrassant presque le petale ivoir.
Le regard ombre d'une drole de tristesse.



H.j: Gomen! Gomen! Gomen! Gomen! C'est franchement nul a chier XD!! Je t'aie fait attendre pour un truc POURRI XD!
Gomen nasai T-T
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MessageSujet: Re: Alors que l'âme prend ces derniers bains, mon coeur chavire   Alors que l'âme prend ces derniers bains, mon coeur chavire Icon_minitimeLun 21 Avr - 21:42

Naëssé était là, présent, saisi comme jamais par la souffrance qu'il supportait. Ses paupières lui pesaient, mais en rien son aura maléfique n'avait disparu. Il se tenait droit, plus puissant que jamais, et pourtant si faible. Les minutes s'envolaient, le temps s'écoulait, mais son attention n'avait pas viré de bord. Son regard soupesait celui de l'Ange en face de lui, il était plein, il ne savait de quoi, mais ses yeux étaient remplies, d'un tout qui n'est rien, d'un rien qui est tout. Il avait du mal à soutenir tant d'émotions, de sentiments différents... Il se l'avouait, elle était belle, la fille du Diable, belle de son allure, belle de sa fierté, belle de sa fragilité. Il l'observait encore et encore, son tout était la, et son rien ailleurs.
A un instant il sentit qu'elle avait perçu quelque chose en lui, quelque chose de noir, quelque chose d'horrible, des bribes de son tourment. A cet instant il s'était refermé, et ses traits s'étaient éteints, elle avait vu, et il ne le supportait pas. Alors le dégoût s'était peint sur le visage de la gamine, un bref instant de gêne s'installa entre eux.

Aucun bruit n'était alors persceptible, en oubliant celui du courant de l'eau, aucun bruit n'était alors persceptible, en omettant celui que les branches renvoyaient au vent, aucun bruit n'était alors persceptible, hormi celui du chant de l'hibou au loin, aucun bruit n'était alors persceptible, le vague, la nuit, les étoiles, la mélodie de l'eau, la Déesse Blanche, Lune aveugle, rien de tout cela n'émettait un son.

L'Ame en peine savait pourtant tirer profit de sa vie complètement dénuée de sens, où les acteurs n'étaient rien d'autres que des marionettes dévouées à sa cause, sans pour autant le savoir. Lui était le spectateur de ce théatre qui n'était autre que sa propre existence, son cirque improvisé, un bazar sans nom, où chacun était à ses yeux n'était qu'un clown à la tournure grotesque. Mais il n'était pas ici pour méditer son triste passage sur Terre.

Lui, un richissime aristocrate, un démon sans scrupule, une bête dénuée de tendresse, un être supérieur, un assassin, était en train de sauver une jeune fille de la noyade, dont la pureté n'avait surement d'égal que sa naïveté, comparé au mal qu'il avait déjà répandu dans ce monde, qu'elle s'apprêtait à quitter, mais qu'avait-il donc à lui offrir ?

C'était si compliqué, petite, de vivre ? De respirer ? De grandir ? D'avancer ? Pour moi la partie est déja perdue, mais toi, qu'est-ce qui t'empêche de reprendre les dés, de faire tourné les cartes ? Où est passé ta vertu ? Pourquoi n'exorcises-tu pas le mal qui te ronge ? D'où vient ce désespoir ? Quel entité te possède ? Aurais-tu pactisé avec l'Enfer ? As-tu définitivement arrêté tes prières ? Crois-tu en Dieu, ou es-tu déjà habitée par quelque chose de plus fort que lui ? Avec quels démons te bas-tu donc mon Ange aux ailes charbonnées ?


J'te finirai ça plus tard, la j'suis crevée, et j'essaierai de faire la suite mieux que ça parce que ça dort là les neuronnes XP
-Bises-
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